Le Porte parole de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix Fondamentale Hassan Al Habib alias Wata ou encore HA a été tué le mercredi 19 septembre 2012 au village Daya situé à 18 kilomètres de Dékoa, axe Bouca (nord). Le Colonel rebelle a été éliminé par les éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA).
Selon Dimanche François Nabana, Maire de la ville de Dékoa interrogé ce jeudi par Radio Ndeke Luka, le corps a été bel et bien reconnu comme étant celui de HA, ancien député suppléant de Jean Paul Ngoupandé du Parti de l’Unité Nationale (PUN).
L’autorité municipale a expliqué que « lorsque nous avons reçu l’information, le Préfet, moi-même et quelques responsables, avec l’aide des éléments des FACA basés à Dékoa et des personnes de bonne volonté, nous nous sommes rendus au village Daya pour vérifier cette information. Effectivement, nous avons trouvé le corps sur un brancard à côté de la petite mosquée de Daya. La population, les musulmans, tous ont reconnu que c’est bien le corps de Hassan Al Habib alias Wata ou encore HA. Nous avons même pris quelques photos du corps. »
Le défunt Colonel « HA » a revendiqué dimanche dernier, au nom de la CPJP fondamentale, les attaques des villes de Damara, Sibut et Dékoa, dont le bilan officiel n’est toujours pas connu à ce jour.
Il a déclaré que leur opération s’appelait « Charles Massi » et que leur principal objectif était de marcher sur Bangui pour renverser le pouvoir de François Bozizé.
Jean-Françis Bozizé, ministre Délégué à la Défense a pris acte de cet engagement et a promis que les FACA ne se laisseraient pas faire. Une promesse qui commence à se concrétiser avec cet assassinat de HA.
Dans une interview accordée le 18 septembre, Mahamath Isseine Abdoulaye, président de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) a déclaré que « ces attaques ont été le fruit d’une rébellion tchadienne en gestation et non une branche de la CPJP. Il s’agit d’ailleurs des voleurs qui sont incapables de marcher sur Bangui comme ils entendent le faire. La CPJP reste attachée à la signature, en août dernier, de l’accord paix Globale de Libreville avec le gouvernement ».
De son côté Martin Ziguélé, président du MLPC a indiqué qu’ « il est temps que la législature, la médiature et certaines personnes de bonne volonté agissent face à ces attaques perpétrées contre la personne physique du peuple centrafricain ».