Des troupes non identifiées reparties en 8 endroits différents dans la Préfecture de l’Ombelle M’Poko, ont été combattues ce 19 juillet par des éléments des Forces Armés Centrafricaines (FACA).
Selon les propos rapportés par le correspondant de Radio Ndeke Luka dans la région, les échanges de tirs entre les 2 parties ont fait 1 mort. Il s’agit d’un éleveur de bétail, chez qui ces assaillants ont au préalable demandé un bœuf avant de l’accuser d’avoir trahi leur position à l’armée nationale.
En dehors de l’éleveur, aucun bilan officiel des affrontements n’a été rendu disponible. Toutefois, les forces armées centrafricaines ont affirmé n’avoir enregistré de leur côté aucune perte humaine. Il est encore plus difficile de savoir s’il y a des morts dans le camp adverse.
Les combats ont duré plus de 2 heures selon des sources militaires. Les mêmes sources ont indiqué que ces hommes armés sont nombreux et ils disposent d’armes lourdes en quantité. Un effectif qui se justifie d’après leur répartition dans 8 endroits distincts.
Ce qui est inquiétant dans cet accrochage, c’est que l’identité de ces bandes armées reste un mystère, même pour les FACA avec lesquelles ils ont échangé des tirs. Or, des sources concordantes ont déclaré que ces hommes armés appartiendraient aux éléments du général rebelle tchadien Baba Ladé en provenance de Bambari (centre-est). Les mêmes sources ont d’indiqué qu’ils auraient même transité par Boali Poste avant de regagner leurs bases.
Le correspondant indique par ailleurs que, de nombreux éleveurs ont quitté le secteur avec leurs troupeaux de bétail suite à l’insécurité qui sévit dans l’Ombella M’Poko (sud).
Que deviendront les centrafricains après que les éleveurs seraient tous partis avec leurs bœufs à cause de l’insécurité et de petits litiges avec les agriculteurs ? Par extension, ce retrait d’éleveurs au niveau des zones insécurisées pour trouver refuge dans des pays voisins, joue sur le prix du bétail qui ne cesse d’augmenter au niveau du marché à bétail de PK45 et celui de Ndokpa à 26 kilomètres de Bangui.
Considérant les conséquences immédiates et lointaines, les bouchers de la capitale centrafricaine, Bangui, sont rentrés ce 20 juillet en grève illimitée.