Insalubrité, la ville de M’Baïki revêtue de hautes herbes.

Mbaïki en fleurs ne reflète plus son nom d’entant, indique le correspondant de Radio Ndeke Luka la fin de la semaine du 16 juillet. Selon les habitants et quelques autorités locales, la sortie des chenilles serait involontairement responsable de la poussée et de l’avancement des hautes  herbes dans la ville aussi appelée M’Baïki ville fleurie.

La saison des pluies s’accompagne toujours de productions alimentaires en République Centrafricaine surtout dans les régions forestières. L’on peut citer les chenilles, les escargots et certaines plantes comestibles telle la fougère. Les activités des populations sont alors tournées vers ces nouvelles apparitions et les villes et villages sont temporairement abandonnés.

Le Chef lieu de la Préfecture de la Lobaye, M’Baïki vit actuellement cette situation car derrière, il y’a aussi l’aspect économique. Le correspondant de Radio Ndeke Luka rapporte que les rues et les parcelles occupées par les habitants de cette localité sont envahies  par les hautes herbes suite à leur absence sur les lieux. Cela devient pour les serpents, moustiques et des voleurs de véritables abris.

Un habitant du quartier Gbaté dans le 1er arrondissement qui a requis l’anonymat, pointe du doigt les chefs de quartier qui n’assument pas leurs responsabilités afin de procéder aux nettoyages des terrains inhabités. Quand à la jeunesse, elle décline sa responsabilité, a indiqué Alexis Meke « il appartient à la municipalité d’organiser la journée pionnière pour permettre à la population de s’impliquer dans l’entretien de la ville ».

Raymond Mongbandji, président de la délégation spéciale de la ville de Mbaïki, a déclaré que « la municipalité éprouve des difficultés financières pour mener des activités ». Il déplore en plus le comportement de la population qui ne ménage pas d’effort pour entretenir leurs concessions ainsi que les rues de la ville depuis un certain temps.

M’Baïki ville fleurie est l’une de nombreuses villes centrafricaines gagnée par l’insalubrité en ce début de la saison des pluies. Dans un passé récent, la capitale Bangui la Coquette était aussi gravement touchée par la présence des herbes même aux alentours de grands édifices et institutions de la place à quelques semaines de la célébration du cinquantenaire.

Pour faire face à ce problème, Sylvestre Constant Yamendet, conseiller à la mairie du 2e arrondissement de Bangui, a  estimé que « l’hygiène est une affaire de tous ». Puis, il a conclut que,  « personne ne souhaite tomber malade, s’il y a une politique mise en place pour changer de mentalité, tout le monde doit y contribuer, voir appliquer le code d’hygiène ».