« La cuvette moyenne de manioc qu’on appelle communément ’’Ngawi’’ se vend actuellement à 4.500 F voir 5.000 FCFA (7.69 euro) à Bambari ». C’est en ces termes que s’est plaint Pacifique Rawago, un fonctionnaire de l’Etat centrafricain affecté dans cette ville. Il l’a dit à un journaliste de Radio Ndeke Luka en mission à Bambari la semaine dernière.
Selon ce professeur de lycée, « bon nombre des fonctionnaires de Bambari vivent le calvaire car ils éprouvent d’énormes difficultés à joindre les deux bouts ».
De nombreux habitants trouvent que le prix de la petite et de la grande cuvette de manioc a doublé ces derniers temps dans la ville.
Cette inflation n’est pas sans conséquence pour les fonctionnaires et agents de l’Etat affectés dans cette localité, car ils ne « perçoivent presque rien et ont à leur charge de nombreuses familles », ajoute Pacifique Rawago.
Pour ces commis de l’Etat, « c’est le grincement des dents en ce moment », a expliqué un père de famille habitant le 2ème arrondissement de Bambari et qui a requis l’anonymat. Selon ce dernier, manger 3 fois par jour dans le Chef lieu de la Ouaka ou de ses environs « est une habitude du passé vu que le coût de la vie est devenu intenable en ce début de la saison pluvieuse».
Pour un autre fonctionnaire de la ville, cette crise résulte en grande partie du fait que « les jeunes de Bambari ne veulent plus s’intéresser aux activités agricoles, ils préfèrent seulement faire les business et d’autres activités directement lucratives ».
Il reconnait tout de même que « ce sont les activités agricoles et l’élevage qui donnent la force à une ville ».
Les inflations sur le prix du manioc dans toutes les villes centrafricaines ont toujours été l’objet d’intenses plaintes des populations.
La mission de Radio Ndeke Luka souligne par ailleurs que cette hausse de prix n’affecte pas seulement le manioc mais également beaucoup d’autres produits de premières nécessités tels que le sucre, le savon, l’huile et biens d’autres.