L’insalubrité constitue depuis près d’un mois l’une des menacent auxquelles la population est confrontée que ce soit dans la capitale où dans les villes de provinces centrafricaines.
Dans la ville de Bangui par exemple en cette période de précipitations intenses, aucun quartier n’est épargné par l’insalubrité. Selon les reporters de Radio Ndeke Luka qui ont sillonné quelques quartiers, certains canaux sont bouchés, des tas d’ordures jonchent les rues et même des herbes envahissent les cours de certaines maisons d’habitation.
Les correspondants de Radio Ndeke Luka repartis dans différentes préfectures centrafricaines ne cessent de le signaler cette situation dans leur ville respective depuis ce début août. Selon le correspondant de RNL à Sibut située à environ 185 km de la capitale Bangui ce 10 août, « la ville de Sibut ne reflète pas son nom d’entant. La ville, se trouve dans un état d’insalubrité très avancée. Dans les 51 quartiers de cette localité, les habitants sont envahis par des hautes herbes ». Suite à cette poussée de hautes herbes dans ladite ville, « un enfant a été mordu par un serpent », rapporte le correspondant.
La Mairie de la ville a rencontré les chefs de différents quartiers des arrondissements de la ville pour le lancement de l’opération « Sibut ville propre ».
C’est presque la même chose dans la Préfecture de Mbomou (est) où les « 3 principaux arrondissements de Bangassou ressemblent à des montagnes d’ordures, entre autres le marché Tokoyo dans le 3ème arrondissement ». Les commerçants de la ville dénoncent l’incapacité de la municipalité à veiller sur l’entretien de ces marchés alors qu’ils payent régulièrement leurs taxes. De l’avis du premier adjoint au Maire, madame Abdoulaye Zara, « la municipalité se bute à une réticence des commerçants à payer les taxes ».
Dans le nord centrafricain précisément à Bozoum, la plupart des maisons de la ville sont pratiquement englouties par des hautes herbes, indique le correspondant de RNL dans la région. Ces hautes herbes abritent de nombreux dangers dont les serpents et les moustiques responsables du paludisme. Les autorités de la région entendent faire face à ce problème d’insalubrité qui perturbe aussi la quiétude des populations de la région.
Hormis les régions citées ci haut, l’insalubrité est actuellement un problème qui touche presque tout l’ensemble du territoire national. Les autorités locales et les populations se rejettent les responsabilités de l’assainissement. A Bangui, les herbes poussent à volonté dans certains arrondissements. Certaines personnes aux intentions malveillantes en font leur refuge voire des lieux de cache des objets volés.