Une grande première dans la célébration de l’accession à l’indépendance de la République centrafricaine. Le Chef de l’Etat François Bozizé a décidé de la célébrer ce 13 août 2012, avec la diaspora de son pays à Paris.
Or, une partie de l’opposition de son pays a saisi cette opportunité pour faire un contre poids dans les festivités de ce 52ème anniversaire de l’indépendance centrafricaine. Elle organisé au même moment et dans la même ville, une conférence de presse sur la situation politique de ce pays. Il s’agit précisément d’une conférence de presse que doit donner le professeur Gaston Mandata Guérékata, programmée à la Maison de l’Afrique à Paris.
Du coup, les manifestations au plan national sont restées sobres : aucun défilé, moins encore une cérémonie officielle. Les préfectures ne se sont limitées qu’aux dépôts des gerbes de fleurs sur les monuments historiques.
Dans un discours prononcé à cette occasion la veille sur les ondes de radio Nationale, François Bozizé a indiqué que » cette demi décennie de la prise en mains de la destinée du pays n’a pas été un fleuve tranquille, eu égard de nombreux défis à relever. L’heure est venue pour faire un bilan des avancées et difficultés auxquelles le pays s’est confronté. Un bilan pour projeter un avenir meilleur dans un monde en pleines mutations. Nous devons gagner notre place dans le concert des nations et transformer nos faiblesses en forces pour mieux avancer « .
Pour lui, « à l’aube de l’indépendance, la République Centrafricaine rivalisait avec les autres pays Africains voire européens. Malheureusement, au fil des temps, elle a été gagnée par des cycles violences« .
« Plus de 40 ans après, avec une montée croissante d’instabilité, il était urgent d’opérer un changement. Chose qui était arrivée avec les évènements du 15 mars 2003. Depuis ce sursaut patriotique, le pays se remet sur le chemin qui conduit à son essor : rétablissement des institutions républicaines, organisation du dialogue politique, réorganisation du système sécuritaire et la reconstruction des édifices publics pour ne citer que ceux-ci« .
Il faut dire que ce 52ème anniversaire de l’accession de la RCA à l’indépendance intervient dans un contexte politique marqué par de crises sociales : insécurité, chômage, crise alimentaire, inaccessibilité aux infrastructures sociales de base voire une économie en pleine régression.
Fondée par l’Abbé Barthélémy Boganda, la RCA a été dirigée après l’indépendance respectivement par l’Instituteur David Dacko, l’Empereur Jean-Bedel Bokassa 1er, le Général d’Armée André Kolingba, l’Ingénieur Agronome Ange Félix Patassé et le Général d’armée François Bozizé Yangouvonda l’actuel président de la République.