Le président du Parti National pour un Centrafrique Nouveau (PNCN), Cyriaque Gonda, dans une interview accordée à Radio Ndeke Luka ce 19 août 2012, s’est dégagé en laissant entendre que « le Président Bozizé ne peut pas être à la fois Boulanger et vendeur de pain ».
Interrogé sur les crises auxquelles la RCA fait face aujourd’hui, le président du PNCN a renchéri que le Président centrafricain fait un peu plus et « c’est grave » !
« Nous vivons le fait que Bozizé François, Président de la République, fait tout. Il veut à la fois être au four et au moulin », a asséné le politicien et ancien ministre centrafricain de la communication limogé par décret présidentiel pour des raisons jusqu’ici méconnues du grand public centrafricain.
Toujours selon l’ancien ministre centrafricain de la communication, le Président de la République, François Bozizé devrait être systématique et se garder de certaines décisions ou des fonctions nécessitant la compétence de vrais techniciens, « notre mutisme est choisi, nous avons accepté d’avoir un gouvernement qui est un gouvernement de la majorité. Ce gouvernement doit faire son travail. La hausse des prix des denrées alimentaires, c’est des questions de gestions techniques, l’insécurité c’est des questions de gestions techniques ».
Par ailleurs, avec une interrogation, l’homme politique centrafricain Cyriaque Gonda, a disculpé les partis politiques centrafricains des manifestations du 2 août ayant occasionné la destruction de quelques édifices publics à Bangui.
« Vous voulez que les partis politiques disent quoi si le Gouvernement ne sort pas de son mutisme olympien » ? S’est-il interrogé.
Pour clore, Cyriaque Gonda, exhorte le Gouvernement centrafricain à sortir son « génie de façon à aider le Président de la République à nous sortir de cette situation de paupérisation avilissante ».
En marge de cette déclaration, Cyriaque Gonda a énergiquement déploré la réaction du ministre de l’Administration du Territoire, Josué Binoua, à l’endroit du diplomate européen Guy Zamsung, réaction qu’il a qualifiée de « propos malsains et de paroles virulentes ».