Les jeunes islamiques de 15 à 35 ans de la ville de Bambari ont pris conscience des nombreux risques auxquels ils s’exposent en considérant comme non coranique le dépistage volontaire et les méthodes contraceptives.
Ce retour à la raison faite suite à une campagne de sensibilisation organisée du 29 au 31 aout 2012 par le bureau de la Jeunesse de la Communauté Islamique Centrafricaine, rapporte le correspondant de Radio Ndeke Luka.
Lors de cette compagne, le secrétaire général de la Jeunesse Islamique Centrafricaine (JIC), Amba Hissen, a précisé que « cette méconnaissance est due à l’incompréhension de certains versets coraniques. Ceci expose souvent les filles à certaines pratiques telles que, l’excision, les mariages précoces forcés et à la négligence du dépistage du VIH/SIDA ». Selon ce dernier, cette négligence est la « cause principale du décès maternel et infantile dans plusieurs communautés islamiques centrafricaines ».
Le constat du secrétaire général de JIC fait suite à une enquête qui a été menée et selon laquelle, les filles musulmanes meurent souvent de grossesses précoces non désirées, des avortements et du VIH/SIDA.
Pour toucher un grand nombre, les jeunes islamiques de Bambari se sont rendus dans des écoles coraniques, des organisations de jeunes islamiques et dans des mosquées pour sensibiliser leurs pairs sur la santé de reproduction et le dépistage volontaire au VIH/SIDA.
Amba Hissen, souligne que c’est une action salutaire et délicate car, « seuls les musulmans peuvent se conscientiser sur cette affaire ».
C’est pour cette raison que la JIC s’est engagée à faire impliquer la Jeunesse Islamique de Bambari et bientôt celle de Boda à prendre au sérieux les questions de la santé reproductive.
Il ya lieu de souligner que cette compagne est une initiative du Gouvernement Centrafricain financer par le Fonds des Nations Unies pour la Population, UNFPA.