Un incident fait 3 morts à la sortie Nord. Début de panique à Bangui

Un lieutenant de la Garde Présidentielle a abattu avec son arme deux éleveurs. Un des éléments qui était avec lui en a blessé trois. L’incident s’est produit jeudi 6 septembre 2012 au village Koukourou situé à la sortie nord de Bangui, à 21 kms de la capitale centrafricaine.

En riposte, les éleveurs ont abattu à leur tour un élément des FACA. L’officier quant a lui a pu se sauver. Radio Ndeke Luka a pu recueillir sur place les premiers témoignages sur cet incident. Un début de panique avait d’ailleurs commencé à gagner la capitale, surtout au niveau du PK 12 et des quartiers de Fouh, Gobongo. La rumeur faisait état à ce moment-là d’une attaque des hommes de Baba Ladé. On sait a présent qu’il n’en était rien.

Selon les témoignages recueillis auprès des habitants du village par une équipe de Radio Ndeke Luka, « il s’agit d’une violente dispute entre un officier de la garde présidentielle et un groupe d’éleveurs qui a viré au drame ».

Les mêmes sources révèlent que l’officier militaire est surnommé  « sorcier Aladjamba » par les populations du coin en raison de sa propension à s’en prendre aux éleveurs pour les dépouiller du produit de la vente de leur bétail. Il arrive même qu’il les dépossède tout simplement de leurs bœufs. Il avancerait toujours, pour justifier ce qui est considéré sur place comme un racket, le prétexte selon lequel le Chef de l’Etat a interdit la vente et le stockage du bétail aux alentours de la ville.

Les populations rencontrées parlent de ce énième incident ayant provoqué mort d’homme comme d’un acté prémédité. Elles en veulent pour preuve que le lieutenant avait brandi la menace de tuer, deux jours auparavant.

Le béret du Lieutenant a été retrouvé sur place après sa fuite et deux de ses éléments de sexe féminins ont été capturés puis relâchés par les éleveurs jugeant qu’elles n’ont rien à voir avec l’acte posé par l’officier Aladjamba.

Les corps des deux éleveurs tués ont été acheminés à la mosquée de PK12 et inhumés dans la matinée de vendredi 7 septembre.

Pour le moment aucune réaction n’a pu être obtenue du côté des autorités, tant gouvernementales que militaires sur cet incident. Aux dernières nouvelles, la tension demeure vive au sein de communauté des éleveurs. Ils sont toujours munis de gourdins, arcs, couteaux et autres armes blanches.