La République Centrafricaine dispose désormais d’un nouvel organe de gestion des élections. Il s’agit de l’Autorité Nationale des Elections (ANE). Le choix de cet organe a été fait lors des travaux du 3e atelier du comité de concertation qui ont prit fin ce 13 septembre à Bangui. Un choix fait à l’unanimité par les acteurs du processus électoral de la RCA dont la communauté internationale, après 4 jours de travaux.
Dans sa mission, l’ANE sera chargée de l’organisation et de la gestion des élections dans le pays. Il est composé de 7 membres qui ont un mandat de 7 ans renouvelable une fois.
Selon Louis Oguéré Ngaïkoumo Secrétaire Général du parti au pouvoir Kwa Na Kwa (KNK), interrogé par Radio Ndeke Luka, « l’adoption de cet organe a été faite à l’issue d’âpres discussions. Cela traduit une image de maturité des centrafricains vis-à-vis de leurs partenaires. L’organe sera bien sûre composé des techniciens et hommes politiques. Les prochaines phases seront consacrées à la précision d’autres tâches assignées à l’ANE ».
De son coté, Maitre Nicolas Tiangaye, Coordonateur du Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections de 2011 (FARE-2011), « il n’ya pas d’opposition à propos du choix de cet organe de gestion des élections, dès l’instant où celui-ci a été adopté de manière consensuelle. Les acteurs ont d’ailleurs fait preuve de sacrifice et compromis en surmontant les difficultés pour aller de l’avant».
Pour Margaret Vogt, Représentante Spéciale du Secrétaire Général en République Centrafricaine, « les participants ont fait preuve d’un grand esprit de dialogue, d’ouverture et de flexibilité, malgré leurs diverses appartenances politiques ou sociales. J’ai été témoin des débats riches, passionnants, pour que de file en aiguille, cet organe soit ainsi créé. Cependant, beaucoup reste encore à faire. J’ai confiance à la lumière de ce que j’ai observé ces derniers jours, que les prochaines étapes liées à l’examen du code électoral seront franchies dans l‘esprit d’un dialogue constructif ».
Un comité représentatif de chaque entité procédera à la sélection des candidats qui répondront à ces critères afin d’intégré la liste des membres de ce nouvel organe de gestion des élections.
C’était le 10 Septembre dernier que les travaux de cette révision du code électorale ont démarré. Ils ont bénéficié de l’appui financier et technique des partenaires du pays notamment le Bureau Intégré des Nations Unies pour la consolidation de la Paix en République Centrafricaine (BINUCA), l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), l’Union Européenne (UE) et l’Union Africaine (UA).
La mise en place de cet organe a été l’une des recommandations fortes formulées aux autorités de Bangui après les consultations populaires de 2011. Des recommandations faites par la majorité des ONG qui ont observé ces élections.