L’idée d’une grève dans le système éducatif vient d’être écartée ce 15 septembre 2012 par les 5 centrales syndicales centrafricaines. Elles entendent reprendre le chemin de l’école le 17 septembre et laisser leurs responsables poursuivre les pourparlers avec les autorités centrafricaines.
Cette décision a été prise ce samedi lors d’une assemblée générale tenue à la Bourse de travail à Bangui. Une assemblée générale qui a vu la participation massive des travailleurs issus de la Confédération Chrétienne des Travailleurs de Centrafrique (CCTC), la Confédération Syndicale des Travailleurs de Centrafrique (CSTC), l’Organisation des Syndicats des Secteurs public, parapublique et privé (OSLP), l’Union Générale des Travailleurs de Centrafrique (UGTC), et l’Union Syndicale des Travailleurs Centrafricains (USTC).
Ladite décision a fait l’unanimité suite au dépôt le week-end dernier, d’un préavis de grève par ces 5 centrales syndicales sur la table du gouvernement. 3 points sont contenus dans ce préavis de grève notamment l’augmentation des salaires, le déblocage total des salaires et le paiement des arriérés de salaires des deux précédents régimes (Kolingba et Patassé).
Selon Barnabé Matchikesse, Secrétaire Général Adjoint de la Fédération Syndicale des Enseignants de Centrafrique affiliée à l’USTC, la volonté des enseignants est de préserver leurs activités au titre de l’année académique 2012-2013 tout en poursuivant les discussions en cours avec le gouvernement. Des discussions entamées dans le Cadre Permanent de Concertation et de Négociation gouvernement/syndicat.
Cependant, du côté du gouvernement, les choses avancent très bien. Vendredi dernier, dans l’optique de ces négocia tions, une nouvelle réunion a été tenue pour examiner les 71 points de revendications des travailleurs. Les deux parties ont convenu de mettre en place un sous-comité technique pour avancer dans les travaux. La première réunion de ce sous-comité technique aura lieu le 19 septembre 2012.
Notons que la sortie de léthargie des syndicats fait suite à la signature il y a quelques jours, d’un décret présidentiel aménageant le salaire des enseignants du supérieur. Une réponse obtenue à l’issue de plusieurs mouvements de grève.