Les élèves de la République Centrafricaine reprennent ce 17 septembre 2012 le chemin de l’école pour la rentrée académique 2012-2013. Cette rentrée scolaire s’annonce déjà sous le signe du manque de matériels didactiques dont les tables bancs dans certains établissements.
A Bangui capitale du pays, la reprise a été effective d’après le constat des reporters de Radio Ndeke Luka qui ont sillonné certains lycées et écoles. Du côté du Lycée Marie Jeanne Caron, tout est au beau fixe : listes et emplois du temps affichés. Les élèves des classes de la 3ème et terminale débutent quant à eux les cours dès le 18 septembre 2012, ont indiqué ces reporters.
Même décor au Lycée Barthélémy Boganda avec la levée des couleurs. D’ailleurs, l’Association des Parents d’Elèves continue de procéder au nettoyage de certaines salles de classe.
Certains élèves ont même affirmé que « finies les vacances et l’heure est venue de se mettre au travail pour une réussite scolaire. D’autres ont appelé leurs camarades qui trainent les pas de vite les rejoindre».
A Mbaïki (sud), c’est une grande première : les élèves de la localité peuvent désormais accéder à la série B. Toutefois, les tables bancs manquent cruellement dans cette région d’où le bois est exporté vers les marchés internationaux. A cela s’ajoute l’un des bâtiments en état de délabrement avancé.
Dans le Bamingui Bangoran (nord), cette rentrée scolaire est loin d’être une réalité : les salles sont restées fermées, les hautes herbes envahissent encore les concessions à l’indifférence des parents d’élèves et enseignants, a expliqué le correspondant de Radio Ndeke Luka. Pourtant, les résultats du baccalauréat et du concours d’entrée en 6ème ont été satisfaisants, a remarqué le correspondant.
A Boali (95 kilomètres de Bangui), c’est la passation de service entre les responsables académiques. Une poignée d’élèves viennent vérifier leurs noms et les parents d’élèves nettoient les cours du lycée et école d cette région. La ville n’est pas aussi épargnée du problème des tables bancs.
Il faut dire que cette rentrée scolaire a été évitée de justesse. Le week-end dernier, les 5 centrales syndicales ont affiché leur volonté de rependre les cours en dépit d’un préavis de grève qu’ils ont déposé sur la table du gouvernement. Ils ont déclaré avoir ainsi donner l’occasion au processus des discussions entamées dans le cadre permanent de concertation et de négociation avec les autorités centrafricaines.
Ces syndicalistes avaient exigé le payement des arriérés de salaire des régimes des défunts président André Kolingba et Ange-Félix Patassé. Aussi, l’augmentation de salaire, la signature du décret d’application du statut général de la Fonction Publique, le rétablissement du Conseil d’Administration de l’Agence Centrafricaine pour la Formation Professionnelle et de l’Emploi (ACFPE), et de celui de la Caisse nationale de Sécurité Sociale (CNSS).