Les braqueurs refont surface ces derniers temps dans la ville de Bangui et ses environs. Ils opèrent de jour comme de nuit au grand dam de la Police nationale qui semble être totalement indifférente. Plusieurs personnes sont déjà victimes des assassinats et cambriolages. Ce constat a été fait ce 18 septembre 2012, par un reporter de Radio Ndeke Luka qui a sillonné certains quartiers durement touchés.
Il suffit de jeter un regard rétrospectif de 2 mois pour se rendre compte de ce phénomène social jadis maîtrisé par la Police à travers l’Office Central pour la Répression du Banditisme (OCRB).
Le tableau chronologique de ces tristes cas de vol se présente comme suit : fin août dernier, un chauffeur de taxi moto a été froidement abattu par balle dans la localité de Bimbo (sud) et sa moto emportée par ses bourreaux. Les malfrats ont été pourtant retrouvés avec leur butin et arrêtés par la population.
Toujours dans la commune de Bimbo précisément au quartier Balapa II, un homme de 26 ans, a été tué par un groupe de bandits de grand chemin, alors qu’il tentait de s’opposer au pillage d’une boutique installée dans la concession familiale. Les malfrats ont réussi à s’enfuir.
La criminalité et le vol à mains armées se sont intensités pour la période de ce mois de septembre. Pour la seule semaine du 10 au 16, trois cas de braquages ont été enregistrés dans cette localité. Conséquences, une personne tuée, des biens emportés et des cas de blessés signalés.
Un autre cas de braquage a été aussi signalé au quartier Golf à la sortie nord de Bangui. Une fille d’une vingtaine d’années a été assassinée, son téléphone et une importante somme d’argent ont été emportés par les malfrats.
L’avant dernier cas a été celui du week-end dernier dans le 8eme arrondissement de Bangui où un cambrioleur a arraché une moto entre les mains d’un autre chauffeur de taxi moto.
Dans la localité de Sakaï I dans la même semaine, toujours dans la commune de Bimbo, un militaire a tenté de braquer un conducteur de taxi moto, mais grâce à l’intervention de la population, son forfait a échoué.
Au marché de Mamadou Mbaïki communément appelé KM5, les hors la loi se sont installés progressivement dans chaque périmètre du marché dictant leur loi aux usagers. Des marchandises, des téléphones portables des particuliers des entêtes de taxi et autres objets de valeurs font l’objet de vol de la part des bandits.
La liste de ces braquages est longue. Toutefois, les banguissois ne savent plus à quel saint se vouer. Certains ont dénoncé la libération des prisonniers de la maison carcérale de Ngaragba le 2 août dernier par des candidats malheureux au concours d’entrée dans les rangs des Forces Armées Centrafricaines (FACA).
D’autres ne passent pas par 4 chemins pour fustiger la Police qui ne fait pas correctement son travail. Dans un passé récent, une brigade mobile a été mise en place et avait freiné le phénomène. Une brigade qui ne fonctionne plus suite au limogeage du Directeur Général de la Police d’alors.