« Mener des réflexions sur l’état de la corruption en République Centrafricaine et agir pour sa réduction de manière significative ». C’est l’objectif d’un atelier de validation du document de Politique Nationale de Lutte contre la Corruption dans le pays. Les travaux ont démarré ce 19 septembre 2012 à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale et dureront 2 jours.
Pour atteindre cet objectif, la RCA a sollicité l’expertise de la République du Mali et celle du Benin en la matière. Les assises de cet atelier font suite à l’élaboration dudit document appuyé par l’Union Européenne, le Programme des Nations pour le Développement (PNUD) et l’Ambassade de France.
Selon le Chef de l’Etat François Bozizé qui a présidé les travaux, « les effets pervers de la corruption se manifestent dans tous les secteurs d’activités aussi bien dans le public que le privé. La corruption est nuisible à plus d’un titre. Elle pervertit et fausse les règles du jeu démocratique, affaiblit l’Etat par le détournement des ressources publiques. La pauvreté décourage aussi les investisseurs et freinent le développement ».
Pour lui, « l’heure est venue de s’asseoir pour mener des actions concrètes en vue d’éradiquer ce phénomène social qui est l’une des causes du sous-développement de la République Centrafricaine ».
Il faut dire que la validation de ce document intervient plus d’un an après que le maitre de Bangui ait ouvertement déclaré que la « récréation est terminée ». Il l’avait dit au cours de son investiture le 15 mars 2011pour un second mandat.
François Bozizé avait de ce fait commencé à sanctionner ses proches. Seulement, d’après les observateurs de la vie économique et politique la corruption reste encore un fardeau lourd dans l’aile du gouvernement.