La République Centrafricaine dispose désormais d’un nouveau code électoral répondant aux attentes des forces vives de la Nation. Le document a été corrigé et amendé au cours d’un 4eme atelier dit de concertation sur la révision du code électoral. Les travaux ont pris fin le 27 septembre 2012, à Bangui en présence du Chef de l’Etat François Bozizé, des autorités nationales et internationales.
L’exercice a consisté à examiner article par article, l’ancien code électoral. Finalement, le nouveau document comporte 273 articles et prêt pour être soumis au bureau de l’Assemblée Nationale sous forme d’avant-projet de loi pour adoption.
La révision de ce code électoral fait suite aux multiples plaintes, voire contestations enregistrées au lendemain des dernières consultations populaires en RCA. Au nombre des contestataires figure l’Opposition réunie au sein du Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections de 2011 (FARE-2011).
Selon maitre Nicolas Tiangaye, Coordonnateur du FARE-2011 interrogé par Radio Ndeke Luka, « son entité attend à ce que cet Avant-projet de loi, une fois arrivé devant les élus du peuple, soit adopté sans une quelconque modification avant de crier victoire. S’agissant du document tant au niveau de l’organe de gestion que les textes intrinsèques, une avancée significative a été enregistrée. A titre d’exemple, le vote par une carte électorale biométrique a été introduit dans ce nouveau document, ce qui a constitué une innovation dans le processus électoral ».
D’après Fulgence Zéneth, Coordonnateur de l’Observatoire National des Elections (ONE), « les résultats des travaux ont été appréciables. Des articles ont subi des modifications mineures ou de fond. Tous les manquements relevés par les observateurs électoraux lors du scrutin de 2011 ont été corrigés et insérés dans le nouveau code électoral à la hauteur de tous les acteurs politiques. Même la déclaration des biens par les candidats a été modifiée ».
De son côté, le président de la République François Bozizé a indiqué que « le pays espère clore la problématique du processus électoral qui a fait couler tant d’encre. Ce code électoral a été justement une réponse aux préoccupations des acteurs politiques du pays relatives aux contestations des dernières élections. Le peuple centrafricain a montré à travers ce 3ème atelier sa maturité politique. Il a surpassé les divergences pour un intérêt général. Des professionnels électoraux seront bientôt désignés pour diriger l’Autorité nationale des Elections issue lors du 2ème atelier sur le processus électoral. A ce prix, le pays connaitra des élections crédibles et apaisées ».