Encore un cas d’altercation meurtrière au PK 12. 6 personnes dont 2 éléments de la garde présidentielle (GP) ont été tuées dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2012, à la sortie nord de Bangui. L’altercation a eu lieu entre certains éléments de la garde présidentielle, certains jeunes du PK12 et un officier de la gendarmerie.
« Les 2 éléments ont été tués par accident, alors qu’ils voulaient se replier à leur base du PK 12, située à la résidence du Chef de l’Etat François Bozizé. Il s’agit d’un char renversé et qui a écrasé l’un des militaires », ont indiqué les témoins.
Dans les faits, a expliqué ce lundi à Radio Ndeke Luka un témoin, « 2 éléments tchadiens de la GP , dans un état d’ébriété avancée faisait la cour à une fille envoyée payer de la farine de manioc. Elle passait devant le bar « Week-end Bar » sis PK12. Cette dernière a opposé un refus catégorique. Un refus qui a énervé ses bourreaux qui l’ont accusé d’avoir volé leur téléphone portable. Et, ils ont commencé à lui proférer de menaces ».
« Face à ces menaces jugées injustes, les jeunes du PK 12 sont intervenus pour secourir la fille. A ce moment arrivait un officier de la gendarmerie pour calmer la tension », a précisé la source.
« Furieux, un des militaires a giflé l’élément de la maréchaussée. La tension est montée d’un cran et les GP en ont profité pour appeler un renfort. Quelques minutes plus tard, un char accompagné d’un véhicule de marque Land Cruiser a fait débarquer sur les lieux d’autres éléments bine armés, a mentionné le jeune ».
Apeurée, la population a pris fuite face aux tirs nourris effectués par ces militaires. Des tirs qui ont coûté la vie à des innocents, a ajouté la même source.
Selon ce jeune, « certains militaires et gendarmes en poste au PK 12 ont déserté leur base respective pour se mettre à l’abri. Il a fallu l’intervention d’un élément des Forces Armées Centrafricaines (FACA), de retour d’un détachement en province pour repousser ces GP qui ont terrorisé les habitants de 18 heures à minuit « .
Radio Ndeke Luka propose de se rapprocher auprès de la hiérarchie militaire pour sa version des faits sur l’évènement du dimanche.
En moins de 2 semaines, au moins 8 personnes ont été tuées au PK 12. Des bavures militaires ou autres altercations sont les principales causes de ces décès.