A l’heure où le monde est à sa 10ème célébration de la journée internationale contre la peine de mort, ce 10 octobre, la République Centrafricaine fait encore partie des 50 Etats qui valident la peine capitale dans leurs dispositifs pénaux. Même si depuis 31 ans elle n’est pas appliquée, la peine de mort fait partie intégrante de la constitution centrafricaine. Toutefois, les négociations avec les autorités centrafricaines sont en cour en vue de retirer la peine de mort du code pénal de la Centrafrique.
Contre cette pratique jugée « inhumaine » par les 130 pays qui l’ont abolie, la République Centrafricaine reconduit, après chaque modification de son code pénal, la peine de mort parmi les sanctions judicaires valables d’être infligées à un homme qui enfreint la loi.
A l’occasion de la journée internationale contre la peine de mort, célébrée aujourd’hui, le président de l’Action Chrétienne pour l’Abolition de la Torture (ACAT), Me Hyacinthe Gbiegba, déclare que « des démarches sont entreprises auprès des autorités centrafricaines pour une abolition totale de la peine capitale en RCA ».
Vu l’importance de la question, Me Hyacinthe Gbiegba révèle aussi que « nous venons de saisir le Président de la République, François Bozizé, pour lui demander de prendre une décision politique allant dans le sens de l’abolition de la peine de mort ».
En ce jour, l’ACAT fait également un plaidoyer auprès du Gouvernement centrafricain pour appuyer la demande déjà faite au Chef de l’Etat, François Bozizé.
Pour les pays qui ont mis un terme à la peine de mort, l’idée selon laquelle l’on puisse mettre fin à la vie d’un humain au nom de la justice « va à l’encontre des valeurs de l’humanité elle-même » commente le monde.fr ce 10 octobre. Il argumente en jugeant que « la peine capitale est incompatible avec le respect des droits de l’homme » car « l’exécution des personnes innocentes suffit à vider la peine capitale de toute légitimité ».