600 pèlerins musulmans centrafricains devaient partir de Bangui jeudi 11 octobre 2012 pour effectuer un des 5 piliers de l’Islam, à savoir le pèlerinage à La Mecque (Arabie Saoudite). Ils quitteront finalement la capitale avec 5 jours de retard, les 16 et 17 octobre « pour des raisons d’organisation ». Le Comité National du Pèlerinage à la Mecque explique encore que cette situation « ne change pas grand-chose dans le programme établi ».
Selon le secrétaire général du CNPM, Yousouf Naminguina, « la piste qui a été réservée aux pèlerins centrafricains est actuellement occupée par les pèlerins Malaisiens et les Indonésiens. Pour cette raison, la compagnie qui devrait transporter les pèlerins centrafricains nous a demandés de reporter notre départ.
Pour Yousouf Naminguina, ce décalage n’empêchera pas les pèlerins centrafricains d’arriver avant les deux jours de prières et les deux autres jours de purification. « Nous avons encore du temps puisque que le pèlerinage commence le 25octobre », rassure-t-il.
Naminguina, interrogé par Radio Ndeke Luka, a déploré que les autorités saoudiennes maintiennent depuis 15 ans le quota annuel de pèlerins centrafricains à 600. Elles se basent, a-t-il expliqué sur « un recensement de la population qui date de 1995 et qui estimait le nombre de musulmans dans le pays à 600.000 ». Un nombre qu’il estime largement supérieur actuellement.
Pour mémoire, le pèlerinage à La Mecque est l’un des 5 piliers de l’Islam. Dans la tradition musulmane, il permet l’expiation des grands péchés et petits péchés conformément à la parole du prophète Mahomet rapportée par Boukhari : « Quiconque fera le pèlerinage sans avoir de rapport sexuel et sans commettre de grand péché est dégagé de ses péchés et redevient comme le jour où sa mère l’a mis au monde ».
Cela à condition que son intention soit sincère envers Dieu, que l’argent utilisé pour effectuer son pèlerinage soit licite et qu’il se préserve du grand prêché.