La population de la ville de Obo (est) entend quitter ladite ville pour aller s’installer au Sud Soudan. Il s’agit d’une menace proférée par les notables de cette région en proie à l’insécurité provoquée par de multiples attaques de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), de l’ougandais Joseph Kony.
C’est au cours d’une réunion initiée par la députée suppléante d’Obo Marie Angéline Anirafouyo en présence des autorités de la Force tripartite République Centrfaicaine, l’Ouganda et les Etats Unis d’Amérique que la menace a été rendue publique.
Une réunion qui fait suite à une autre attaque perpétrée le 13 octobre dernier par la LRA à seulement 7 kilomètres de la ville. Bilan : 1 enfant de 6 ans tué et son père kidnappé, avant de s’évader dans les mailles de filet de ses bourreaux 6 jours plus tard.
Interrogé par le correspondant de Radio Ndeke Luka, François Foumbolite, un des notables a déclaré que « mes administrés ne savent plus à quel saint se vouer. Notre sécurité est toujours menacée. Nous risquons d’abandonner notre ville pour nous réfugier au Sud Soudan voisin afin de vivre en paix ».
« Ce que nous ne comprenons pas c’est la présence inefficace de la Force tripartite installée depuis 11 mois dans notre région : elle n’arrive jamais à bouter hors état de nuire joseph Kony et ses éléments », a-t-il martelé.
Toutefois, les conseillers américains ont demandé aux habitants de Obo de cultiver désormais leur champ dans un rayon de 25 kilomètres au lieu de 5. Cet argument n’a pas rencontré l’agrément de la population qui s’inquiète à vaquer à ses occupations même à 5 kilomètres.
Il est à signaler qu’une faiblesse liée à la coordination des activités de la Force tripartite a été relevée. Un officier de l’armée américaine a promis de remettre la pendule à l’heure pour la réussite de la mission de la traque de la LRA.