La ville de Mobaye (Centre-est) connait cette année de sérieux problèmes économiques. L’absence des pluies dans la région agit prodigieusement sur la production du café tandis la dégradation des routes rend difficile les ravitaillements d’hydrocarbures dans ladite ville. Ces perturbations naturelles infrastructurelles et laissent libre court à certains producteurs et commerçants du coin de boursicoter sur le prix d’un kilo du café et du litre des carburants.
1 kilo de café varie actuellement entre 850 FCFA (environs 1,29 euro) et 1.000 FCFA (environs1, 52 euros). Cependant, un litre d’essence à la pompe se vend à 1.200 FCFA (environs 1,82 euros) contre 800 FCFA (environs 1,21 euros) il y a plus d’un mois, rapporte notre correspondant à Mobaye.
Les producteurs de café de la ville déplorent cette situation et prennent pour responsable les conditions climatiques défavorables depuis 2011 jusqu’en 2012. D’autres évoquent le manque d’entretien des plantations du café. Les mauvaises herbes endiguent la production normale du caféier.
Un caféiculteur interrogé par le correspondant de Radio Ndeke Luka, indique que « la caféiculture de rente ne donne de très bons rendements qu’avec une pluviosité régulière. L’abondance des pluies permet aux caféiers de produire assez de fleurs. Ces fleurs sont des signes d’une bonne récolte ».
Par ailleurs, Mobaye vit en plus de la faible production du café une pénurie persistante de carburant. Une crise qui dure de plus d’un mois. La dégradation des routes empêche les camions citernes d’acheminer du carburant de la capitale vers cette ville. Le cours d’eau Massé est actuellement inaccessible
Selon le chef de piste de la station de Mobaye, « cette pénurie est indépendante de leur volonté. C’est l’état de routes qui complique les ravitaillements ».
Pour s’approvisionner en carburant, les usagers sont obligés de se rendre dans les villes voisines notamment, Kongbo et Alindao.