Deux coépouses se sont faites arrêter la semaine dernière pour avoir tenté d’offrir un pot de vin au président du Tribunal de Grande Instance d Bozoum (nord) pour la mise en liberté de leur époux emprisonné depuis 4 mois. Avec deux caprins et une somme d’argent d’environ 20 000 FCFA (environs 38 euros), ces femmes espéraient obtenir les faveurs du Président du tribunal de Bozoum mais cette tentative les conduit derrière les barreaux à côté de leur mari.
Il s’agit des épouses du maire de la Commune de Bouambolé, située à quelques kilomètres de Bozoum, qui ont pris deux cabris et les 20 000 FCFA (environs 30 euros) pour corrompre le président du tribunal de Bozoum, a précisé notre correspondant ce 1 Novembre. Ceci, pour rendre favorable la décision de la justice en faveur de leur époux, emprisonné pour son implication dans une histoire de braquage à main armé.
Les deux femmes se sont rendues à la tombée de la nuit, au domicile du président du Tribunal de Grande Instance de Bozoum.
Loin d’être séduit par leurs offres, le président du tribunal énervé, a appelé la Brigade des Recherches et d’Investigations de Bozoum pour dénoncer la proposition qui lui a été faite par les deux femmes. Démasquées, les deux femmes ont été arrêtées pour tentative de corruption, a rapporté notre correspondant à Bozoum.
La réaction du magistrat a été vivement saluée par les habitants de la ville, a ajouté le correspondant.
L’époux, maire de la Commune de Bouambolé, a été accusé d’avoir commandité le braquage contre un éleveur dans sa localité. Braquage au cours duquel, ils ont pris de cet éleveur une somme de 500.000 FCFA, a rappelé le correspondant.
Pour l’heure, la quasi totalité des habitants de Bozoum ont les yeux tournés vers la justice pour connaitre la suite cette histoire.