L’école du village Kaba, non loin de la ville de Kaga Bandoro (Centre), vit une réalité peu commune depuis la rentrée académique de septembre dernier. Les enseignants affectés dans ce village ne s’y rendent presque jamais. Seul un enseignant en formation offre pleinement son service à l’ensemble des enfants inscrit dans la seule école du village.
Les murs fendillés du bâtiment de l’école Kaba et sa toiture rongée par les termites n’offrent aucune condition favorable à l’instruction des élèves, a constaté notre correspondant à Kaga Bandoro.
La plupart des enseignants affectés à l’école de Kaba par l’Inspection Académique du Centre refusent de rejoindre leur poste, a regretté l’Inspecteur du Fondamental I de Kaga Bandoro. Il a aussi affirmé ne pas connaitre les raisons de leurs refus.
Seul Nazaire Tambalé, instituteur en cours de formation, dispense les cours à tous les enfants du village Kaba sous un manguier depuis la rentrée académique 2012-2013. En cas de pluie dans le village, il est souvent contraint de libérer ses élèves faute d’infrastructure scolaire adéquate.
Toutefois, Nazaire se dit obligé de répartir les enfants en trois groupes pour rendre le travail moins pesant. « C’est un travail difficile mais je le fais pour aider les enfants», a-t-il expliqué au correspondant de Radio Ndeke Luka.
Pour le chef du village, George Wakili, c’est la politique éducative centrafricaine qui est défaillante dans l’instruction des enfants de son village. Il déplore également le fait qu’un seul enseignant assure effectivement une présence dans le village depuis plus de 4 ans.
Pourtant, les parents d’élèves ne manquent de se plaindre de l’instituteur. Ils l’accusent de n’avoir pas versé les frais d’examens de l’année académique écoulée à l’Inspection d’Académie du Centre. Raison pour laquelle selon eux, leurs rejetons n’ont pu accéder au Cour Fondamental I et n’ont également pu composer au concours d’entrée en 6 ème.