Les ouvriers de la cimenterie de Nzila (sortie sud de Bangui) poursuivent ce 7 novembre leur mouvement de grève illimitée. Une grève entamée mardi dernier pour réclamer d’une entreprise indienne en charge de ce chantier, des meilleures conditions de travail.
Afin de faire entendre leur voix, les mécontents ont adressé un mémorandum contenant 7 points de revendications. Le document comporte entre autres, l’augmentation de leurs gains journaliers, la prise en charge médicale des ouvriers en cas d’accident de travail, et la dotation des ouvriers en équipements de sécurité sur le chantier. Le document en question exige aussi la déclaration de l’ensemble du personnel à la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS).
Selon Sylvanus Pamapakodé, porte-parole et délégué du personnel de la cimenterie interrogé par Radio Ndeke Luka, « la radiation d’un ouvrier devrait désormais relever de la responsabilité de la partie nationale et non de la société indienne. A la fin des travaux, la part patronale devrait dédommager et certifier chaque ouvrier ».
Signalons qu’un responsable de la cimenterie qui a requis l’anonymat, a témoigné que le mémorandum des grévistes a été aussitôt acheminé en Inde, où se trouvent les grands patrons de l’entreprise, pour conduite à tenir.
Les travaux de la cimenterie centrafricaine sont interrompus pour la seconde fois. Lancés en 2010, ces travaux avaient un délai d’exécution de 10 mois. Seulement, les premiers ciments tardent à sortir près de 2 ans après.