Le calme est revenu ce 27 novembre à Ndélé (Extrême nord) après une menace d’attaque de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR). Cette faction rebelle somme de lancer une invasion armée à Ndélé. Un avertissement qui, selon Abdoulaye Hissein, président de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) se fonde sur le non respect des engagements pour le processus de paix en Centrafrique par le Gouvernement centrafricain.
Joint au téléphone par la Rédaction de Radio Ndeke Luka ce 27 novembre, Abdoulaye Hissein, de la CPJP actuellement à Ndélé, a affirmé que la quiétude est de retour dans la ville. Il a aussi confirmé que les autorités locales ont organisé une réunion au cours de laquelle ils se sont engagés à rassurer et à garantir leur sécurité.
Lundi dernier, la population a déserté la ville pour se réfugier en brousse à poursuivi Abdoulaye Hissein. Selon lui, les raisons de la menace de l’UFDR est le non respect des clauses de l’accord de paix par le gouvernement. « L’UFDR est déçu par le Gouvernement, et cette menace existait depuis », a reconnu le président de la CPJP.
Toujours selon Abdoulaye Hissen, les allégations justificatives du Gouvernement centrafricain selon lesquelles les moyens font actuellement défaut ne tiennent pas debout. « Je suis ici à Ndélé depuis quelques semaines, et ce ne sont pas les moyens qu’attend le gouvernement qui me font marcher ni m’ont poussé ce matin à rassurer la population de la menace de l’UFDR. Il est juste question de volonté. Cette volonté ne se fait pas voir du côté du Gouvernement », a-t-il constaté.
Par contre, il souhaite voir le gouvernement « sur le terrain pour rassurer la population de Ndélé et autres de leur sécurité que d’organiser des cérémonies ».
Toutefois, il a démenti l’information selon laquelle, l’UFDR a demandé le ralliement de la CPJP pour opérer dans la Vakaga. En revanche, il reconnaît que l’UFDR est une force de nuisance reconnue par tous les Centrafricains. Aussi, une obstination des autorités centrafricaines relative au respect des clauses du processus de paix lancé depuis 2011 ne ferait qu’ajouter de l’huile au feu.
Après la signature de l’Accord de paix en Septembre dernier entre le Gouvernement et la CPJP, la population de Ndélé pensait entériner la hache de guerre et vivre dans la paix et la sécurité. La menace de l’UFDR semble faire un pont entre le passé et le présent.