La population de Obo dans le Haut-Mbomou (Extrême Est) est exposée à une rude saison sèche. Elle doit vivre cette réalité en plus de l’insécurité permanente liée aux exactions des hommes de la LRA. Loin d’être une catastrophe climatique, la saison sèche 2012 frappe pour cette fois, ladite ville avec un peu plus de sévérité. Pénurie d’eau, rareté de certains produits vivriers et une crevasse de la peau en sont le lot. Cette information nous a été rapportée ce 6 décembre 2012 par le correspondant de Radio Ndeke Luka à Obo.
Depuis plus de trois semaines, le début des temps secs font tarir de nombreux puits et forages dans la ville de Obo. L’accès à l’eau potable devient de plus en plus distant pour de nombreux ménages. En plus, c’est un parcours de combattant. Femmes et enfants doivent faire de longues queues quotidiennes pour s’approvisionner en eau potable.
Les habitants font aussi face à des nuits intensément froides et des jours excessivement chauds. Le correspondant parle d’un soleil caniculaire.
Le vent sec y souffle à longueur de journée. Pour conséquence, la peau de nombreux enfants et autres personnes ne pouvant s’offrir du lait corporelle se dessèche et blanchie. Le vent en question froisse et craquèle les lèvres a expliqué notre correspondant.
L’impact de cette sècheresse touche en plus le régime alimentaire de la population de cette localité. Certains légumes et produits vivriers se perçoivent occasionnellement ou pas sur les marchés de la ville. Julienne, mère de famille rencontrée par le correspondant, a confirmé cette information après avoir effectué une tournée infructueuse sur les marchés de la ville. Elle n’a rien trouvé de ce qu’elle veut pour nourrir sa famille.
Par contre, ce soleil d’aplomb constitue une plus-value pour les vendeurs et consommateurs du manioc de la localité. Les tubercules de manioc sèchent plutôt que d’habitude, histoire de vendre rapidement. Cependant, les vraies raisons de cette saison sèche aux allures sévères à Obo ne sont encore pas connues des autorités de ladite ville, encore moins du Gouvernement centrafricain. Toutefois, devant ce problème naturel contraignant et qui dure souvent près de six mois dans cette région, la population de Obo se dit passive. Par contre, elle souhaite déjà le retour des pluies pour bouter cette étouffante saison, a conclut le correspondant.
Par ailleurs, cette ville, quand bien même isolée de Bangui et affectée par des problèmes d’insécurité, enregistre en 2012 une croissance démographique sans précédent. Pour la population autochtone, cette fertilité proviendrait de la consommation du sel iodé. Aussi, une bonne partie de ce peuplement émigre depuis fin novembre dernier vers le sud soudan jugeant qu’il fait beau vivre dans ce pays voisin de la Centrafrique.