Un climat de psychose généralisée envahit depuis près de 72 heures la population de Bria, chef-lieu de la Haute-Kotto (centre-nord). Les rumeurs d’une attaque imprévisible de la ville par les éléments de l’Union des Forces Démocratique pour le Rassemblement (UFDR) y circulent ces temps-ci. Pour l’heure, un calme progressif revient dans la ville après la panique causée par cette nouvelle. Par contre, Radio Ndeke Luka ne garantie, pour l’heure, aucune véracité de ces rumeurs.
En effet, quelques habitants de Bria joints au téléphone ont confirmé que la ville a été bel et bien mouvementée par la nouvelle. Depuis le 10 décembre 2012, certaines ONG humanitaires intervenant dans la localité ont pris les rumeurs très au sérieux. Elles ont évacué leurs personnels étrangers et seuls les agents locaux assurent un service minimum.
Les autorités politico-administratives n’ont pas bougé de la ville depuis l’annonce de l’alerte. Les quelques éléments des forces de défense et de sécurité de la ville sont depuis 48 heures en état d’alerte maximale.
Sceptiques, certains habitants du quartier Bornou, situé à la sortie sud de la ville, se déplacent massivement vers le Centre commercial de Bria pour leur sécurité, ont ajouté les sources.
Ne percevant aucun signe avant-coureur de la menace depuis 3 jours, certains habitants qui ont trouvé refuge dans la brousse, regagnent leurs domiciles. Actuellement, les activités reprennent peu à peu à Bria même si une multitude d’habitants sont encore sur le qui-vive.
Cette alerte intervient juste après la prise des villes de Ndélé (Nord), Sam-Ouandja et Ouadda le 10 décembre par Michel Ndjotodia, chef rebelle de l’UFDR. Ce groupe rebelle a justifié son incursion par le non respect des clauses de l’Accord Global de Paix de Libreville par le Gouvernement centrafricain.
Or, le Gouvernement centrafricain dans un communiqué de presse, a affirmé le 11 décembre avoir repris le total contrôle de la ville de Ndélé. Cependant, le communiqué n’a pas précisé si les villes de Sam-Ouandja et Ouadda, ont été récupérées d’entre les mains des rebelles.
Aux dernières nouvelles parvenues à la Rédaction de Radio Ndeke Luka par un habitant de Ndélé, ladite ville se trouverait encore sous l’emprise des rebelles de l’UFDR. Cette information contredit celle qui a été communiquée hier par le Gouvernement.