Libreville, Opposition vise la primature et Séléka le retrait des Sud-Africains

Libreville, Opposition vise la primature et Séléka le retrait des Sud-Africains

Un début de solution sous condition s’annonce dans la résolution de la crise centrafricaine au Gabon. D’abord, l’Opposition démocratique s’est dite le 10 janvier 2013 « ouverte pour un gouvernement d’union Nationale. Elle a par la même occasion réclamé le poste du Premier ministre ».

De son côté, la coalition des rebelle de la Séléka a été « favorable pour un cessez le feu. Toutefois, elle a exigé la libération de ses proches et le rapatriement des troupes de l’Afrique du Sud. Séléka a dans sa proposition donné une semaine au pouvoir de Bangui de réagir ».

La réaction ne s’est fait pas attendre du côté du gouvernement centrafricain, bien que les travaux de ces assises de Libreville se poursuivent encore ce vendredi. Au sujet du portefeuille de la primature réclamée par l’Opposition démocratique, Rigobert Vondo, porte parole et Secrétaire Général par intérim du parti au pouvoir Kwa Na Kwa (KNK) a affirmé à Radio Ndeke Luka que « la primature ne peut être attribuée à l’opposition démocratique selon la constitution de la République Centrafricaine ».

Concernant la revendication de la Séléka relative au départ des troupes Sud-Africaines, le secrétaire générale intérimaire  du KNK a rappelé que « ces soldats sont arrivés en République Centrafricaine après un accord signé entre le gouvernement centrafricain et l’Etat arc-en-ciel, il y’a déjà plusieurs années ».

Rigobert Vondo a toutefois indiqué que « le président François Bozizé reste ouvert aux propositions pour une sortie de crise pacifique. Seuls les résultats des pourparlers du Gabon trancheront ».

Les chefs d’Etat de la CEEAC ont pesé de tous leurs poids dans les discussions du Gabon en faveur d’un retour de paix définitif en République centrafricaine. Il s’agit entre autres Ali Bongo Odimba, hôte du Sommet, Denis Sassou Nguesso, du Congo Brazzaville (Médiateur de la crise), le Tchadien Idriss Déby Itno, président en exercice de la CEEAC, ou encore Théodoro Obiang Nguema, pour la Guinée Equatoriale, sans oublier bien sûr le principal concerné, François Bozizé, président de la République Centrafricaine sont tous présents.

La crise centrafricaine reste préoccupante au niveau de la sous région d’Afrique Centrale. La Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) a condamné jeudi les attaques des rebelles de la coalition Séléka. La CIRGL a exprimé sa profonde préoccupation face à ces attaques. Elle a rappelé que la manière de résoudre les différends reste le dialogue et non les armes.

La Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs s’est engagé à combattre tous les groupes armés, cherchant à conquérir le pouvoir politique par les armes. Elle a lancé un appel aux rebelles qui œuvrent en Centrafrique de recourir au dialogue comme meilleur moyen de règlement pacifique. La Conférence a assuré au gouvernement centrafricain son soutien et a lancé un appel à la Communauté Internationale, aux organisations régionales sœurs et aux partenaires locaux, d’appuyer dans la recherche du rétablissement de la paix.