Un ouf de soulagement dans la résolution de crise en République Centrafricaine. Le président Bozizé vient de céder aux revendications de l’Opposition démocratique et armée lors des discussions bouclées ce 11 janvier 2013 au Gabon. Toutefois, il conservera la Présidence pendant 3 ans, comme l’indique la Constitution.
En effet, la Primature reviendra désormais à l’Opposition démocratique et l’Assemblée Nationale sera dissoute. Une autre résolution de taille a été le cessez-le-feu et la coalition des rebelles de la Séléka occupera le portefeuille de la Défense nationale. A cette liste s’ajoute le retrait de toutes les Forces supranationales à l’exception des éléments de la Force Multinationale pour la Consolidation de la Paix en Afrique Centrale (FOMAC).
Il s’agit des recommandations issues de 3 jours des pourparlers tenus à Libreville au Gabon sur la crise inter-centrafricaine. L’information sur les conclusions de ces assises a été confirmée par maitre Hyacinthe Gbiegba, représentant de la Société civile à ce rendez attendu de tous les centrafricains.
Selon Gbiegba, « pour matérialiser ces accords, le président de la République et le leader de la Séléka Michel Am NondroKo Ndotodia ont fait une accolade, signe d’un apaisement dans cette crise ».
Pour lui, « après les différentes signatures de ces accords tous les acteurs ont repris l’avion pour Bangui. Chacun en ce qui le concerne procédera au choix de ses représentants pour ce désormais gouvernement d’Union nationale ».
Il faut dire que ces pourparlers ont été l’œuvre des Dirigeants de la Communauté Economique et des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC). Les 2 premiers jours desdits travaux ont été âpres avant de connaitre au 3ème jour, un dénouement accepté de tous.
Signalons que la Séléka a, dans ses attaques conquis plus d’une dizaine de villes dans le nord, le centre et l’est de la République Centrafricaine. Les rebelles se trouvent tout de même à ce jour à 160 kilomètres de Bangui non loin de Damara (75 kilomètres nord de Bangui). Damara, une localité dite « ligne rouge à ne pas franchir par ces derniers».