Assassinat d’un gendarme à Kémbé, promesse d’une plainte contre Séléka bientôt à la CPI

Assassinat d’un gendarme à Kémbé, promesse d’une plainte contre Séléka bientôt à la CPI

« Si le décès de notre frère est avéré, nous demanderons l’appui du nouveau Premier ministre pour ester une action devant la Cour Pénale Internationale contre Michel Djototjia et Séléka. C’est la substance d’un sit-in organisé ce 23 janvier devant la primature par la famille d’un Commandant de Brigade de la ville de Kémbé (centre-est).

 

L’officier de la maréchaussée serait tué au cours de la prise vendredi, de la ville de Kémbé par la coalition des rebelles de la Séléka. Une prise pendant laquelle, d’importants biens matériels ont été importés.

 

Le reporter de Radio Ndeke Luka qui a fait le déplacement de la primature a remarqué que les membres de la famille du probable défunt se sont munis des rameaux. Larmes aux yeux, ils ont même momentanément perturbé la circulation avant d’être déguerpis par les forces de l’ordre.

 

En l’absence du Premier ministre maitre Nicolas Tiangaye, c’est finalement le Directeur de cabinet sortant Simplice Sarandji, qui a reçu cette famille en détresse.

 

Selon Ignace Nguerelessio, aîné du Commandant de Brigade, « la famille a voulu obtenir plus de lumière sur la situation de leur parent. Pour lui, il y’a un doute qui plane encore et c’est cette même famille qui a tenu informé les autorités. Au cas où les faits seront établis, la famille n’aura le dernier recours qu’à la CPI, seule voie d’obtention de réparations ».

 

Par ailleurs, Michel Djotodia, leader de la coalition Séléka, poursuit ce 23 janvier une tournée dans les villes conquises. L’objet de cette mission est de rendre compte des conclusions de la rencontre de Libreville du 11 janvier dernier.

 

A Kaga Bandoro (nord) par contre, la Séléka a invité le 22 janvier dernier la population à reprendre ses activités quotidiennes. 3 colonels, issus du rang de cette rébellion, ont tenu une réunion avec les autorités municipales à cet effet.

 

Au cours des échanges, les rebelles ont reconnu leurs exactions. Ils ont pris l’engagement de protéger désormais cette population contre d’éventuelles exactions rebelles. Par la même occasion, ces derniers ont surtout exhorté les douaniers et les fonctionnaires à reprendre leur service.