La coalition des rebelles de la Séléka a démenti le 24 janvier 2013 une éventuelle conquête d’autres villes de la République Centrafricaine malgré l’accord de Libreville. Au cours d’une conférence de presse animée mercredi à la base M’poko à Bangui, les responsables de cette coalition ont toutefois reconnu certaines exactions commises par leurs éléments dits incontrôlés.
La rencontre avec la presse a eu lieu après que les populations de Dimbi et Kémbé (centre-est) aient dénoncé des exactions perpétrées par la Séléka. Un commandant de Brigade de Kémbé serait même tué. Sa famille a manifesté mercredi devant la primature pour en avoir le cœur net. Une promesse de porter plainte contre Séléka devant la CPI a été envisagée.
Christophe Gazambeti, un des porte-paroles de la Séléka a expliqué que, « depuis 3 jours, nous avions été alertés que 3 véhicules avec 50 hommes ont effectué une descente sur Dimbi. Ils ont emporté une somme de 150 000 francs CFA et un groupe électrogène. Ce sont des éléments incontrôlés qui n’ont reçu des ordres de personne. Ces derniers ont aussi fait irruption à Kémbé. De là, ils ont cassé la maison carcérale et libéré les prisonniers ».
« Toujours dans cette ville, pendant leur rapt, il y’aurait une perte en vie humaine. Si l’information est confirmée, nous le regrettons vivement et adressons nos condoléances à la famille du disparu », a indiqué le porte parle.
Christophe Gazambeti de poursuivre qu’« en guise de correction, la coalition Séléka a aussitôt dépêché une équipe pour aller ramener les récalcitrants sur Bambari et les désarmer. Ils seront sanctionnés de la manière la plus exemplaire possible : rayés simplement des rangs de la Séléka ».
Toutefois, « j’apprends par-ci par-là qu’on a égorgé ceux-ci. De grâce, arrêtons les propos macabres qui n’arrangent pas les choses. Il faut nous remettre en confiance pour rassurer la population de l’après Libreville. Nous nous évertuons toujours à respecter les closes de l’accord signé pour une sortie de crise définitive. Il y’a des efforts qui sont faits à ce jour : la garnison de Bambari sera reformatée. C’est là où la répression bât son plein », a mentionné Christophe Gazambeti.
« Bientôt, nous allons entamer une série de descentes dans les zones que nous contrôlons afin de sensibiliser nos troupes pour protéger la population. Une caravane de la paix va accompagner cette tournée », a-t-il conclut.
Au plan politique, une semaine après la passation de service du nouveau Premier ministre de transition maitre Nicolas Tiangaye, le pays n’est toujours pas doté d’une nouvelle équipe gouvernementale.