Les réactions continuent de fuser pour condamner les exactions des rebelles de Séléka, 3 semaines après la signature de l’Accord de paix de Libreville. Ce mardi, c’est le Député de Alindao (centre), Moïse Kotayé, député de la circonscription de Alindao I qui se lève pour accuser les responsables de la Séléka.
Interrogé par Radio Ndeke Luka, Moïse Kotayé, a déclaré que « les responsables de la Séléka portent l’entière responsabilité des exactions commises par leurs éléments, assoiffés de s’enrichir sur le dos des paisibles citoyens centrafricains ».
« J’étais la première victime. Ils ont cassé ma maison, volé tous mes objets. Par la suite, ils sont allés brûler la sous-préfecture, ils ont brûlé le service des impôts, même le commissariat, la brigade de gendarmerie et les maisons que louent les fonctionnaires de l’Etat en service dans la ville », a poursuivi le Député de Alindao.
Il a pointé du doigt les responsables de la Séléka qui affirment que ces éléments sont des éléments incontrôlés. Mais selon lui, « … ce sont eux qui les ont amenés ! Ce sont des racailles qu’ils ont ramassées par ci par là, pour aller partout voler des véhicules, voler des choses, extorquer de l’argent. Les responsables doivent tout faire pour arrêter leurs racailles ».
Pendant que les rebelles de la Séléka continuent de semer la terreur, les habitants de plusieurs quartiers de Bangui, peinent à trouver de l’eau potable. Les robinets et les bornes fontaines fournissent temporairement de l’eau aux populations. Celles-ci doivent veiller jusques tard dans la nuit pour espérer que, quand l’eau arrive, elles en profitent.
Certains habitants sont obligés de parcourir de longues distances, à pieds, en poussepousses, en motos ou en véhicules pour se ravitailler dans les zones basses, là où l’eau continue de couler.
Le Directeur Technique de la Société de Distribution d’Eau en Centrafrique, (SODECA), justifie cette pénurie par le manque d’électricité pouvant alimenter leur station de pompage. L’électricité est fournie par L’Energie Centrafricaine, (ENERCA), une société d’Etat sœur de la SODECA en ce sens qu’elles sont gérées par le même ministère. L’ENERCA qui, elle-même, est confrontée à un déficit de production, compte tenu de la vétusté de ses installations, tant de Boali (Ouset) que de Bangui.
Cette situation est récurrente en période de saison sèche. Seulement, depuis plusieurs décennies, aucune solution durable n’est envisagée pour fournir aux populations, surtout celles de Bangui, de l’eau potable toute l’année.