Les Femmes de Centrafrique pour la Réconciliation et la Paix ont appelé mardi, le président Bozizé, le Premier ministre Nicolas Tiangaye et les responsables de la Séléka, à prendre leurs responsabilités afin de ramener la paix dans le pays. Elles ont lancé cet appel à l’issue d’une réunion qu’elles ont organisée le 25 janvier 2013 à Bangui, et qui a fait l’objet d’une déclaration rendue publique ce mardi. Leur préoccupation majeure a porté sur le non respect des Accords de Libreville.
Se basant sur les textes des droits internationaux, ces femmes ont noté « avec amertume que la situation sécuritaire, sanitaire et humanitaire demeure préoccupante ».
Elles se sont dites « conscientes de la nécessité de renforcer l’Etat de droit, la Bonne gouvernance politique, économique et sociale, ainsi que le respect des Droits humains et des libertés fondamentales en Centrafrique ».
Elles ont également rappelé « le rôle que les femmes ont toujours joué dans la prévention, le règlement des conflits et le processus de la paix, et ont pris la résolution de contribuer à la restauration de la paix à travers la lutte contre l’impunité ».
Après examen et critiques des Accords de Libreville, le Comité des Femmes de Centrafrique pour la Réconciliation et la Paix a dénoncé le « non respect des dispositions du cessez le feu de Libreville, l’avancée des troupes rebelles par la prise de nouvelles villes de l’arrière pays, les exactions et viols des femmes, le blocage de l’administration et la précarité dans laquelle vit la population de l’arrière pays ».
Au président de la République, les femmes ont recommandé « de garantir la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire ».
Elles ont demandé au Premier ministre « de tout mettre en œuvre pour la restauration de la paix et la réorganisation de l’administration du territoire ainsi que des forces de défense et de sécurité ». Elles lui ont également demandé de mettre en place une commission d’enquête mixte et d’évaluation de l’impact de ce conflit, pour une prise en charge globale et optimale des victimes dans les meilleurs délais ».
A la coalition Séléka, les Femmes de Centrafrique pour la Réconciliation et la Paix ont recommandé « d’ouvrir rapidement un couloir humanitaire, afin de faciliter l’aide et le secours à apporter aux populations sinistrées. Elles lui ont en même temps recommandée de cantonner ses troupes ».
Enfin, les femmes ont recommandé « aux acteurs de la vie politique et de la société civile centrafricaines, où qu’ils se trouvent, de prendre en compte la situation réelle des victimes pour des résolutions conséquentes ».