Les villes de Damara, Kabo, Batangafo, Ndele, Kaga Bandoro, Tiringoulou, Bouca, Bria et Bambari (centre, est, et nord-est de la République Centrafricaine) seront bientôt confrontées à une insécurité alimentaire sans précédent. Et pour cause ? Les dernières crises militaro-politiques perpétrées par la rébellion de Séléka.
Il s’agit des résultats d’une étude dite « Rapid Repond Mechanism » menée par les ONG humanitaires dans ces régions en proie à l’insécurité. Des résultats publiés le 13 février 2013 au cours d’une réunion.
Au regard de ces résultats, les organisations humanitaires dont le Programme Alimentaire Mondial (PAM) ont déjà craint un risque important d’une famine dans le pays.
Selon Jean Martin Bauer, Spécialiste de l’analyse de la vulnérabilité au PAM interrogé par Radio Ndeke Luka, « le risque se situe au niveau de la difficile période de soudure qu’est la saison pluvieuse qui s’approche. Une difficulté liée justement à ces évènements. D’ailleurs, l’insécurité a fait en sorte que la population ne vaque plus à ses occupations notamment le commerce et les travaux champêtres. Cette situation provoquera un déficit alimentaire dans ces régions ».
Pour lui, « le plus important à ce jour est que les humanitaires aient un accès complet aux zones occupées par la Séléka pour reprendre les programmes d’assistance entamés avant les crises. L’autre urgence c’est d’augmenter les interventions afin d’apporter une réponse alimentaire aux victimes de ces hostilités ».
A titre de rappel, en 2012, le gouvernement avec l’appui du PAM avait largué des vivres aux populations de la préfecture de la Vakaga (nord). Ces habitants avaient été durement frappés par une crise alimentaire.