Les habitants de Bambari (centre-est), victimes des récentes crises militaro-politiques en République Centrafricaine viennent d’exiger ce 16 février à François Bozizé la réouverture des voies occupées par les rebelles de la coalition Séléka. Il s’agit pour eux, des couloirs humanitaires, seuls moyens à ce jour, de communication avec les autres villes du pays dont Bangui.
Dans une interview accordée à Radio Ndeke Luka ce samedi, le Collectif des victimes de ces crises ont ainsi interpelé le Chef de l’Etat et son gouvernement dit de l’union nationale pour un retour effectif de la paix dans les zones affectées par ces évènements malheureux.
Selon Delphin Kongbo, vice président de ce Collectif, s’adressant d’abord au président François Bozizé, ce dernier devrait « user de toutes ses prérogatives constitutionnelles pour garantir et rétablir la sécurité dans les zones occupées par Séléka dont la région de la préfecture de la Ouaka ».
Au gouvernement dirigé par maître Nicolas Tiangaye, le collectif a exigé « une libre circulation des biens et des personnes. Aussi, conformément aux dispositions de l’accord de Libreville signé en janvier denier, le Collectif a rappelé le gouvernement au sujet du regroupement et le retrait des troupes rebelles de leurs positions actuelles ».
Pour le collectif, les crises ont durement frappé ces localités : « pas d’école, pas d’hôpitaux, ni eau potable avec une économie meurtrie. Pour preuve, il y’a une semaine, une femme a trouvé la mort suite à un accouchement difficile dû à un manque de médicaments et du personnel qualifié ».
Il faut dire que la mise en garde des autochtones de la région de Bambari aux autorités du pays a coïncidé avec la tournée du patron de la Séléka Michel Ndjotodia Am Nondroko dans les villes que ses troupes sévissent en maitre.
Dans une communiqué de presse diffusé vendredi dernier sur une chaine nationale, le désormais ministre de la Défense a indiqué que les « voies jadis fermées par ses rebelles sont déjà ouvertes ».