Le groupe de travail de la société civile, sur la crise en RCA, a échangé ce 18 février avec les différents signataires de l’accord de Libreville du 11 janvier 2013 au siège de l’Observatoire National des Élections (ONE) à Bangui. L’objectif de cette rencontre, reportée à trois reprises, permt de montrer aux différentes entités, quelques imperfections susceptibles de générer à l’avenir d’autres conflits.
Cette initiative de la société civile est saluée par toutes les parties conviées. Michel Zabolo, président du groupe des partis politiques de la majorité présidentielle, insiste que cette initiative atteigne ses objectifs et puisse permettre à la Séléka de libérer leurs otages.
Au cours de ces échanges, on a noté la grande absence de la coalition Séléka, une absence qui a suscité une vive inquiétude au sein des autres entités. Fulgence Zeneth, l’un des initiateurs de la rencontre, a indiqué que « l’absence de la Séléka était justifiée par ses leaders ».
Quelques points ont été retenus comme priorité à l’issue des discussions. Hormis les questions déjà évoquées au préalable par la Société civile concernant le cantonnement des Séléka, l’ouverture des couloirs humanitaires pour permettre la libre circulation sur l’ensemble du territoire national. Fulgence ZENETH a souligné pour sa part que « la question de la mise en place d’une commission de suivi de cessez-le-feu pour est une priorité, ainsi que l’organisation des élections anticipées ». Une organisation qui fait actuellement défaut à cause de l’adoption du code électoral qui est resté sur la table des parlementaires.
Parallèlement à cette rencontre, une centaine de victimes, issues des exactions de la rébellion Séléka de la ville de Dékoa, ont manifesté le 18 février dernier devant la primature à Bangui. Ils ont remis au premier ministre Nicolas Tiangaye, par le biais de leur député Gina SANZE, le procès verbal de la réunion des ressortissants et des fonctionnaires de cette localité, réunion axée sur le respect des accords de paix de Libreville.
Pour la député de Dékoa, le sit in est une manière d’obliger le Premier ministre à faire pression sur le ministre de la défense, Michel Djotodja de Séléka, afin qu’il puisse rappeler ses éléments à l’ordre.