Les exactions commises sur les populations de certaines zones occupées par les rebelles de la coalition Séléka sont loin de prendre fin. 3 agents de la « Fox Sécurité », travaillant pour le compte du Programme Alimentaire Mondial (PAM) de Kaga Bandoro, ont été arrêtés, torturés et ligotés le 25 février 2013 par ces rebelles. Les agents ont été désignés par leurs pairs pour se rendre à Bangui, afin de régler des questions liées à leur salaire.
Le motif de cette arrestation suivi du traitement cruel, inhumain et dégradant, serait lié, d’après les sources dignes de foi, à la publication par ces agents d’un rapport sur le pillage des vivres perpétré par les rebelles à la base logistique du PAM-Kaga Bandoro.
C’est finalement ce jeudi que la nouvelle a été diffusée sur les ondes de Radio Ndeke Luka.
« Dans les faits, 2 des 3 agents ont été appréhendés par ces éléments de la Séléka à Damara (75 kilomètres nord de Bangui, ligne de démarcation à ne pas franchir par les rebelles et les forces loyales) », ont indiqué ces sources.
« Le 3ème a, quant lui, été arrêté dans la ville de Kaga Bandoro pour avoir signé le document en question. Tous ont été malmenés et conduits dans les locaux apprêtés par les rebelles à cet effet. Ces derniers exigent de leurs désormais otages une rançon de 30 000 francs CFA avant leur libération. Les familles des victimes ne savent à quel saint se vouer », ont rajouté ces sources.
Dans la nuit du mardi 26 au mercredi 27 février derniers, les rebelles de la Séléka de cette même localité ont de plus attaqué l’Eglise catholique et les domiciles privés. Bilan : des roues de véhicules, 2 motos et d’autres biens de valeur ont été emportés.
Le correspondant de Radio Ndeke Luka a expliqué qu’en une seule nuit, 4 agressions à mains armées ont été commises par ces rebelles. La dernière a été perpétrée sur le gestionnaire de l’hôpital préfectoral de Kaga Bandoro à 23 kilomètres de la ville sur l’axe Ouandago. La moto de la victime a été confisquée.
Signalons que ces actes sont intervenus au moment où la Force de la Multinationale de l’Afrique Centrale (FOMAC) a annoncé les opérations de cantonnement des rebelles. Des opérations officiellement repoussées pour des détails techniques.
Toutefois, à en croire les rebelles, rien n’est à ce jour prêt pour démarrer une telle activité. Ils ont d’ailleurs pointé un doigt accusateur vers le président centrafricain François Bozizé qui, selon eux, ne respecte pas l’accord de Libreville signé en janvier dernier.