Le président de la République Centrafricaine François Bozizé a appelé le 15 mars 2013, les jeunes de son pays à prendre leurs responsabilités face aux « intentions cachées » des rebelles de la coalition Séléka. La déclaration a été faite au cours de la commémoration du 10ème anniversaire du sursaut patriotique du 15 mars 2003.
Dans son adresse à une foule de jeunes venus des différents arrondissements de la ville de Bangui au Complexe Sportif Barthélémy Boganda, le Chef de l’Etat a déclaré « ne rien comprendre à ce jour aux agissements de cette coalition rebelle». Car, selon lui, « ces rebelles ne veulent pas respecter les clauses de l’accord de Libreville signé en janvier dernier ».
En prenant à témoin la communauté internationale face aux dernières conquêtes des villes de l’Est du pays, le leader du parti au pouvoir Kwa Na Kwa (KNK) n’a pas manqué de « dénoncer les exactions commises sur la population civile par Séléka ».
Mercredi dernier, le groupe des Partis Politiques de la Majorité Présidentielle GPPMP est sorti de sa reverse depuis la signature de l’accord de paix de Libreville pour « condamner les avancées rebelles ».
A travers un communiqué de presse, le GPPMP a souligné « la volonté du Chef de l’Etat pour la mise en application dudit accord. Ceci par la Formation du gouvernement d’union nationale tout en respectant les critères de sa mise en place ».
Le groupe des Partis Politiques de la Majorité Présidentielle, a aussi pris à témoin l’« opinion nationale et internationale et a demandé par ailleurs au gouvernement de tout mettre en œuvre pour contraindre Séléka à cesser définitivement ces hostilités ».
Le GPPMP a encouragé par la même occasion et soutenu « les populations des zones occupées par ces rebelles. Il les a rassurées que tôt ou tard la coalition Séléka répondra de ses actes devant l’histoire ».
De son côté, le réseau des ONG de Promotion et de Défense des Droits de l’Homme (RONGDH) a également appelé les acteurs de la crise centrafricaine au respect du fameux accord de Libreville.
Le RONGDH a demandé au gouvernement de maitre Nicolas Tiangaye de « prendre des mesures d’urgence pour assurer d’abord, la sécurité des personnes et des biens. Mais aussi d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs des exactions dénoncées ». De ce fait, les défenseurs des Droits de l’Homme ont invité madame le Procureur de la Cour Pénale Internationale Fatou Bensouda à « observer la situation des violences massives en RCA qui constitue selon eux, des crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ».