Les Agences Onusiennes ont lancé le 18 mars un appel consolidé des fonds pour la paix et l’assistance humanitaire en faveur de la République Centrafricaine. La somme attendue, pour mener les actions sur le terrain par les Agences Onusiennes en République Centrafricaine, est de 170 millions de dollars américains, environ 85 milliards de francs CFA.
Les activités relatives à cet appel ont eu lieu à travers le Bureau des Nations Unies de la Coordination des Affaires Humanitaires(OCHA), dans la salle de conférence de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) à Bangui.
Avant de lancer cet appel consolidé 2013, la coordonatrice humanitaire des Nations Unies en Centrafrique, Kaarina Immonen, a présenté au premier ministre Maître Nicolas Tiangaye, accompagné de quelques membres du Gouvernement d’Union Nationale, ainsi qu’à certains représentants des ONG internationales à Bangui, la cartographie de la situation d’urgence. Laquelle situation « mérite un appui considérable des donateurs » a-t-elle précisé.
Pour le premier ministre Maître Nicolas Tiangaye, interrogé par Radio Ndeke Luka, « ces crises successives ont fortement contribué à la dégradation des conditions de vie de la population depuis le début de l’année en cours. Elles ne manqueront pas d’avoir en conséquence, une augmentation inéluctable du nombre des personnes affectées, entraînant de ce fait, de nouveaux besoins et des coûts d’intervention supplémentaires ».
« J’encourage le présent atelier, à travers une démarche collégiale, à se pencher sur la question en procédant à de nouvelles estimations » a déclaré le premier ministre.
A titre d’illustration, selon le correspondant de Radio Ndeke Luka dans le Haut Mbomou (est), « l’occupation de la ville de Bangassou par la Séléka commence à influer sur le panier de la ménagère. A Obo, par exemple, tous les prix des produits de première nécessité viennent de connaître une hausse. Une situation qui inquiète déjà la population ».
Il faut dire que cet appel consolidé de fonds intervient dans un contexte politique très critique. Une bonne partie du pays reste à ce jour occupée par certains éléments de la coalition Séléka. Conséquence : une insécurité alimentaire accentuée par la dégradation du tissu social et économique sans précédent.