La Société civile dénonce un déséquilibre et exige le remaniement du gouvernement Tiangaye II

La Société civile dénonce un déséquilibre et exige le remaniement du gouvernement Tiangaye II

« Afin de préserver la paix et l’unité nationale, la Société civile centrafricaine demande un profond remaniement du gouvernement de l’union nationale dit « de Tiangaye II ». Il faut par la même occasion tenir compte des équilibres géopolitiques du genre et privilégier les compétences avérées ». C’est en ces termes que la Société civile, par la voix de Fulgence Zéneth, a réagi ce 5 avril 2013, une semaine après la mise en place du gouvernement Tiangaye II.

La réaction de Fulgence Zéneth, Coordonnateur de l’Observatoire National des Elections (ONE) est intervenue au moment où certains rebelles de la coalition Séléka multiplient des exactions et pillages sur la population civile.

Selon ce dernier, « les membres de la Société civile ne sont pas au nombre de 16 comme annoncé par les nouvelles autorités de Bangui sur les ondes. Ce gouvernement est déséquilibré et, les femmes ont été totalement ignorées avec 3 représentantes sur 34 ».

La  Société civile déplore le fait que les autorités n’aient pas été vigilantes pour respecter le quota des entités qui ont participé à la signature de l’accord de Libreville du janvier dernier, a indiqué le Coordonnateur de l’ONE.

Au sujet des pillages abusifs perpétrés sur les personnes civiles par certains éléments de la Séléka, Fulgence Zéneth a précisé qu’ « il faut cesser immédiatement les tirs sporadiques infondés et les pillages méthodiques et ciblés. Il faut commencer, le cantonnement effectif de ces éléments ainsi que l’arrêt de leur formation ».

Il faut dire qu’en marge de la réaction de la Société civile, les habitants des quartiers Mandaba et Boy-Rabe situés dans le 4ème arrondissement de Bangui ont été durement secoués vendredi dernier par des échanges de tirs entre les jeunes et certains éléments de la Séléka. Et pour cause, le refus catégorique de ces jeunes de laisser les ex-rebelles piller le dépôt d’un ex-dignitaire du président déchu François Bozizé.