L’ Organisation des Nations Unies (ONU) s’est dite le 22 avril 2013 préoccupée de l’atteinte à la sécurité et aux droits de l’homme en République Centrafricaine. Une situation provoquée par les récentes crises militaro-politiques dans le pays. A cet effet, Jeffrey Feltman, Secrétaire Général adjoint aux Affaires politiques de cette organisation poursuit ce mardi une visite à Bangui.
Il a tenu lundi, un point de presse au Bureau Intégré des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix en République Centrafricaine (BINUCA). Les points débattus lors de cette rencontre ont été, entre autres, les stratégies pour arrêter les souffrances de la population et le rétablissement de la sécurité.
Lors de ses discussions avec le Premier ministre du Gouvernement d’Union Nationale, Nicolas Tiangaye, les représentants des partis politiques et de la société civile, l’émissaire onusien s’est dit porteur d’un message du Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-moon.
Pour lui, « il est urgent de rétablir l’ordre public et la sécurité à travers la RCA, afin de pouvoir protéger les populations civiles contre les violences et abus. Les tueries, les violences sexuelles, les recrutements et utilisation d’enfants dans les groupes armés doivent s’arrêter. Aussi, les nouvelles autorités du pays doivent assumer leurs responsabilités en contrôlant les éléments sous leur commandement ». Car, a-t-il rappelé, « aucun acte de violence et crime ne devrait rester impuni ».
Il a poursuivit que « tous les acteurs, y compris la Séléka, doivent assurer la sécurité des acteurs humanitaires afin de faciliter la distribution de l’assistance humanitaire. Les pillages des bureaux des ONG et l’interruption de l’assistance humanitaire ont des conséquences dévastatrices sur des centaines de milliers de personnes ».
Sur le plan politique, Jeffrey Feltman a réitéré l’appel lancé par l’ONU, l’Union Africaine (UA), la Communauté Economique de Etas de l’Afrique Centrale (CEEAC) e275t d’autres partenaires pour un retour à l’ordre constitutionnel. Lequel retour à l’ordre constitutionnel prend en compte le respect de l’accord de paix de Libreville signé en janvier 2013.
Il a également demandé à la communauté internationale d’apporter un soutien continu avec les ressources nécessaires à la RCA. Un soutien qui devrait passer par l’augmentation urgent de leurs contributions afin de faire face aux besoins immenses et se préparer à intervenir aussitôt que la situation sécuritaire le permettra.
Notons que la visite de Jeffrey Feltman contribuera prochainement au rapport du SG de l’ONU au conseil de Sécurité sur la situation en RCA.