Difficile pour les usagers de taxis et bus de se déplacer ce matin à Bangui. Les chauffeurs de taxi et bus ont observé une grève ce 24 avril 2013 dans la capitale centrafricaine pour dénoncer les exactions de Séléka.
Dans sa déclaration sur les ondes de Radio Ndeke Luka, le secrétaire général du syndicat des taxis et bus, René Sokambi, explique que « L’arrêt de travail fait suite à un comportement indélicat hier d’ un colonel de Séléka qui s’est présenté à bord de sa 4×4 Land Cruiser Pajero au KM5, sous prétexte que les conducteurs de taxis lui ont barricadé le chemin, l’empêchant de passer. Il est descendu de son véhicule avec un pistolet automatique dans la main et de l’autre côté un ceinturon et il a commencé à casser les lunettes arrières des taxis».
La grève des conducteurs de taxi et bus a été à la fois une surprise ce matin pour la pluparts des usagers non informés de la situation. Plusieurs d’entre eux ont dit toute la peine qu’ils ont endurée pour se rendre là où ils voulaient.
« C’est difficile pour nous de nous rendre à nos lieux de travail à temps, on va travailler à quelle heure pour finir quand ? » se plaignent certains agents de l’Etat rencontrés ce matin en cours de route par Radio Ndeke Luka.
Par ailleurs, vers 11 heures, le secrétaire général du syndicat des taxis et bus est revenu à Radio Ndeke Luka pour lancer un appel pour la reprise du travail. Un appel qui intervient suite à la rencontre du syndicat avec le ministre d’Etat à la sécurité publique hier mardi 23 avril à Bangui, laquelle réunion s’est poursuivie jusqu’à ce matin.
Le Colonel Mahamat Saleh de la Séléka a affirmé, de la part du ministre de la sécurité, que les conducteurs de taxi et bus ont raison de se mettre en grève et les prit de reprendre le travail. Par ailleurs, le colonel Mahamat Saleh a rassuré les conducteurs de taxis et bus que la mesure prise par le ministre d’Etat chargé de la sécurité, celle qui leur donne le droit de ne plus laisser les éléments de Séléka monter avec une arme à la main à bord de leur véhicule, sera suivie et appliquée.
Il est à signaler que, depuis le coup de force du 24 mars dernier, les conducteurs de taxi et bus sont victimes presque tous les jours des exactions de certains éléments de la Séléka.