Le gouvernement centrafricain a demandé officiellement le mercredi 18 août 2010 une intervention militaire directe de la des Etats-Unis, de l’Ouganda et France, en plus de l’appui logistique que la France a déjà fourni à l’armée centrafricaine, pour arrêter les chefs rebelles de la LRA de Joseph Koni sur le territoire centrafricain.
Malgré plusieurs tentatives d’arrestations conduites par l’armée ougandaise, le chef rebelle et plusieurs de ces lieutenants sont toujours en fuite et tout indique qu’ils seraient en territoire centrafricain, car plusieurs attaques meurtrières y ont été perpétrées par ces troupes rebelles.
La dernière attaque date du 8 juillet 2010 dans la localité de Bani située à 350km de Bria (centre-est du pays). L’équipe locale de la Croix Rouge a dénombré 7 personnes tuées, 31 personnes déportées, une centaine de maisons incendiées et 768 personnes déplacées vivant dans des conditions très déplorables.
Depuis plus d’un an, l’armée ougandaise est déployée dans cette zone pour traquer ces rebelles. Mais ces derniers s’organisent désormais en petits groupes pour mener des attaques contre les villes et villages du Sud et extrême sud-est de la République Centrafricaine. Ce qui rend la traque difficile.
L’organisation Human Rights Watch affirme dans un rapport publié à la mi-juillet, que les rebelles de LRA auraient enlevé plus de 697 enfants au cours des 18 derniers mois dans les localités qu’ils ont investi.
Près de 300 soldats centrafricains sont également déployés en renfort dans l’axe Bangassou – Obo selon Jean Francis Bozizé, ministre délégué à la Défense nationale, qui s’exprimait mercredi sur les ondes de la radio nationale.
En juin dernier, le président américain Barak Obama s’est engagé à aider les pays investis par la LRA à se débarrasser de ce mouvement terroriste. Il ya environ un mois, les Etats-Unis ont déployés un groupe d’une dizaine d’experts militaires dans la ville de Obo à l’extrême sud-est du pays pour étudier le terrain.
Washington pourrait fournir aux forces armées centrafricaines des moyens logistiques et des moyens de transmission. Alors que Paris ne semble pas envisager une intervention directe sur le terrain.