Les Chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et certains pays amis de la République centrafricaine ont validé le 3 mai 2013 à Brazzaville au Congo, la feuille de route de 18 mois de la transition en Centrafrique. Un document qui selon eux, doit trouver les voies de sortie de la crise pour ce pays.
Dans une adresse à l’ouverture de la réunion, l’ambassadeur Ramtane Lamamra, Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine (UA), a reconnu que plusieurs cas d’urgence se présentent en RCA.
Il s’agit pour elle, « de mettre fin aux violences, viols, meurtres, pillages, violations graves des droits de l’Homme, désordre et à l’impunité en République centrafricaine. D’organiser une assistance humanitaire à grande échelle aux populations se trouvant dans le dénuement et le besoin ».
L’ambassadeur Ramtane Lamamra s’était aussi appesantie sur la question de la restauration de la paix sociale, la sérénité, pour permettre à l’administration et aux services publics de se remettre sur les rails afin d’inspirer confiance à la population et aux opérateurs nationaux et internationaux qui œuvrent en République centrafricaine.
L’organisation des élections de 2016 préoccupe également la Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine. D’après elle, « le lancement de la transition inclusive et sa conduite par des institutions Consensuellement formées ce, jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel permet au moyen d’élections libres, régulières et transparentes ».
« La tâche en RCA s’annonce longue, complexe et ardue. Il faut de la patience et de la persévérance car les obstacles à franchir sont multiples et les cause de la crise sont profondes », a-t-elle précisé.
Au cours de cette réunion, un fonds spécial a été mis en place. Le document intitulé « Appel de Brazzaville », est déjà alimenté à hauteur de cinq milliards de francs CFA par la République du Congo qui a accueilli la conférence. D’autres pays l’ont immédiatement suivi à savoir : la République démocratique du Congo, le Tchad et le Gabon. Les Chefs d’Etat ont promis d’aider le gouvernement centrafricain à rétablir la sécurité dans le pays, d’où 1500 hommes seront déployés avant la fin de ce mois à Bangui pour appuyer la les 500 éléments de la Fomac déjà en mission à Bangui et y resteront pendant les dix-huit mois de la transition.