Les centrafricains sont invités ce mardi 7 mai 2013 à prier pour le retour définitif de la paix dans leur pays. L’annonce a été faite la veille dans un décret signé du président Michel Djotodia. La journée a été donc décrétée, fériée, chômée et payée avec fermeture des débits de boissons et les bars.
« Les dispositions nécessaires n’ont pas été prises pour que nous leaders religieux puissions mieux sensibiliser nos adeptes pour la réussite de cette journée. Une journée qui arrive à point nommé vue la situation de crise que traverse notre pays », a indiqué à Radio Ndeke Luka sous couvert de l’anonymat, un Imam d’une mosquée de Bangui.
Cette position est partagée par certains compatriotes.
« L’heure est à la recherche de l’argent et non à la prière. Nos salaires ne sont pas payés, les écoles n’ont pas rouvert leurs portes, pensons d’abord aux priorités », ont affirmé quelques banguissois ».
D’autres ont ajouté que « ce 7 mai commémore la date du décès de la mère du prophète Mohamed et c’est le début de l’ « islamisation » de la République Centrafricaine ».
Une argumentation réfutée par un Imam. Ce dernier a précisé que « le coran ne reconnait même pas la date de la naissance de la mère de ce prophète comme le pensent certains compatriotes. Il a mentionné que « dans de circonstances pareilles, le livre divin autorise une série de prière pour le bien être des citoyens ».
Sur le plan politique, c’est la 2ème session extraordinaire du Conseil National de Transition ouverte lundi dernier qui se poursuit ce mardi à l’Assemblée Nationale à Bangui.
4 points essentiels seront débattus par les conseillers du CNT réunis pour 2 semaines. Ils réfléchiront sur l’élaboration du règlement intérieur et celle de la charte du CNT, la mise en place des commissions, sans oublier la relecture du code électoral.
Le quota de 30 sièges supplémentaires accordés par le sommet extraordinaire de Ndjamena II n’est pas encore reparti entre les entités concernées.