« La bonne musique c’est la musique ou les gens ne doivent pas crier. Lorsqu’on chante en criant, il n y a pas d’harmonie ». Il s’agit là d’une analyse de l’artiste-musicien centrafricain, Julien Fred Aggas Zokoko de l’orchestre Tropical Fiesta. Laquelle analyse est faite à l’occasion de la Journée de la musique célébrée ce 21 juin 2013 sur Radio Ndeke-Luka.
En République centrafricaine, la musique appelée« mozoko »ou encore « N’gombi » en Sango (langue nationale) se fait sous plusieurs genres tels que : le Monté – Guéné (style tiré de la danse traditionnelle de pygmées Aka originaires de la Lobaye et de la Sangha-Mbaéré ; régions situées au sud et sud-ouest de la RCA), les folklores, la Rumba, le Jazz, le Rap, etc…
« Il y a une nette différence entre la musique d’hier et celle d’aujourd’hui. Les jeunes d’aujourd’hui apprécient ce que font les jeunes artistes. Et la série 60 apprécie également ce qu’on faisait. Donc aujourd’hui s’il ya médiocrité quelque part, les gens trouvent ça bien. Beaucoup de radios à bangui aujourd’hui jouent que les musiques des années soixante parce qu’elles sont posées. Les chansons d’aujourd’hui sont à jeter parce qu’ils ne durent pas 3 mois. Mais ce n’est pas seulement au niveau de la RCA ». a constaté Julien Fred Aggas Zokoko de l’orchestre Tropical Fiesta.
« Les jeunes artistes centrafricains ne font que l’éloge des dignitaires du pays. Si on écoute les musiques d’hier, elles transmettent des message qui sont éducatifs », ont fait savoir certains amoureux de la musique centrafricaine au micro de Radio Ndeke Luka.
On compte au total une centaine de groupes musicaux en République centrafricaine. Mais la richesse et la diversité musicale de ce pays demeure à ce jour inexploité dû au retard qu’a pris ce pays. Comme exemple, les troubles politico-militaires vécues de 1996 à 2003 entrainant la destruction à plusieurs reprises de la station de Radio Centrafrique, précisément la Bandothèque, lieu de conservation des œuvres musicales.
La Fête de la Musique a été lancée le 21 juin 1982 en France. Par la suite, il y a eu une mobilisation des musiciens professionnels et amateurs portée à tous les genres musicaux allant du jazz, à la chanson et aux musiques traditionnelles, jusqu’ aux musiques dites sérieuses ou savantes.