Mercy Corps pour la culture de la Paix alors que le parlement junior accuse le gouvernement.

Mercy Corps pour la culture de la Paix alors que le parlement junior accuse le gouvernement.

 

L’Organisation Non Gouvernementale Mercy Corps en collaboration avec les Femmes juristes organisent depuis le 16 juillet 2013, une série de campagne de sensibilisation sur la tolérance et la culture de la paix.

 

Cette activité vise à conscientiser les centrafricains sur l’importance d’admettre chez l’autre une attitude différente de celle qu’on adopte soi-même, sans distinction de sexe, de race, d’ethnie et d’appartenance religieuse. La République centrafricaine traverse une crise sans précédent. Les droits de l’homme sont bafoués. On assiste à des tueries, des enlèvements, des séquestrations, des arrestations arbitraires, des viols, des vols commis sur les citoyens.

 

Les opérations sont lancées dans le 4ème arrondissement ce 16juillet. Elles se sont poursuivies le lendemain dans le 8ème arrondissement. Ensuite, la commune de Bégoua dans la préfecture de l’Ombella-M’Poko a été la cible de cette campagne le 18 juillet dernier. Les 19 et 22 du même mois, les populations des 5ème et 2ème arrondissements ont été respectivement sensibilisées sur ces concepts. Et le 23 juillet, les habitants du 3ème arrondissement se sont appropriés des notions de tolérance et de culture de la paix.

 

Imam Moctar TOURE, l’un des participants à cette campagne dans le 2ème arrondissement déplore les multiples cas de violences surtout en milieu jeunes. Il souhaite pour sa part que toute la population centrafricaine pratique la culture de la paix pour le développement de la République centrafricaine.

 

« On doit comprendre qu’il n’y a pas de paix sans sécurité. Il faut qu’il ait la sécurité pour permettre à chacun de vaquer à ses occupations. Sans la paix et la sécurité, je ne pourrais pas exercer mes fonctions d’Imam, les fonctionnaires ne pourront pas aller au bureau… Chacun doit nourrir la paix. Il faut surtout mettre l’accent sur la tolérance, parce que la violence n’engendre que la violence. Donc on ne doit pas se lancer dans la violence pour ne pas multiplier la violence dans le pays. Rien que la tolérance devant toutes les situations ».

 

Et pendant que Mercy Corps et les Femmes juristes œuvrent pour la restauration de la paix, les députés juniors dénoncent quand à eux les multiples cas de violations des Doits des Enfants en cette période de crise en Centrafrique. Ils accusent le gouvernement et certaines organisations internationales en Centrafrique de négliger leur protection. Ces parlementaires juniors ont publié un communiqué de presse le samedi 20 juillet 2013.

 

Selon ce communiqué de presse, les enfants centrafricains sont et continuent d’être victimes d’exploitation de tous ordres, d’injures, de négligence, d’enlèvements, de tortures, d’assassinats, de maltraitance et d’enrôlement forcé dans les rangs de la rébellion.  

 

Loïc Yann KEMBA, le Président par intérim du Parlement Junior de Centrafrique déclare: « C’est touchant. Le premier cas, c’est l’enrôlement forcé des enfants dans l’armée, les enfants soldats et les filles sont violées, il y a la maltraitance des enfants et l’exploitation des enfants. L’UNICEF et le gouvernement centrafricain ont cantonné les enfants soldats fin avril début mai. Mais je crois qu’il y a la faible participation de l’institution qui défend l’intérêt général des enfants. Dans notre pays, le gouvernement en partenariat avec l’UNICEF et le chef de l’Etat Michel Djotodia ont fait le cantonnement des enfants soldats sans faire recours aux institutions qui défendent l’intérêt des enfants dans notre pays, c’est très grave. C’est comme si les institutions qui défendent les droits des enfants sont inexistantes, et que les droits des enfants n’existent pas. L’UNICEF, le partenaire privilégié qui appuie les institutions qui défendent l’intérêt des enfants, n’a pas fait appel au parlement junior à contribuer au processus. Je crois que c’est une situation à déplorer, et nous déclinons nos responsabilités face à ces agissements ».