Le chef du gouvernement de transition condamne avec fermeté les récentes attaques dans l’Ouham et l’Ouham Péndé. Lesquelles attaques ont coûté la vie à une cinquantaine de personnes dont deux (2) agents humanitaires œuvrant pour le compte de l’ONG ACTED. Maitre Nicolas Tiangaye qui s’est adressé à la presse ce mercredi, explique que cette flambée de violence intervient au moment où le gouvernement mène des efforts pour ramener la paix et la quiétude dans le pays.
« Les localités de Bohong, Ngaoudaye situées dans l’Ouham Péndé ainsi que celles de Bossagoa, Bouca et Benzambé ont été le théâtre de violents affrontements armés entre les éléments ex-Séléka, et un groupe de personnes présentées tantôt comme des archers, tantôt comme des Anti Balaka. Des familles ont été massacrées, des maisons et des greniers incendiés. La population a fui pour se refugier en brousse », déplore le chef du gouvernement de transition.
Cependant, en compassion à leurs collègues décédés sur le terrain, les membres des organisations humanitaires ont marché ce mercredi pour dénoncer les exactions dont ils sont souvent victimes. Ce sont au total plus de douze (12) organisations non gouvernementales humanitaires œuvrant en République Centrafricaine qui ont participé à cette marche pacifique. Cela fait suite à l’assassinat de deux personnels de l’ONG ACTED samedi 07 septembre 2013 lors des évènements armés de Bossangoa. Sur les banderoles que les manifestants ont portées, on peut lire « non aux exactions de sortes sur le personnel humanitaire »
Suite aux derniers événements perpétrés dans la région de l’Ouham, une trentaine de blessés bénéficient de l’assistance de Médecin Sans Frontière (MSF) à Bouca. Selon un bilan provisoire dressé par cette ONG, de nombreux cas de morts sont enregistrés. Sylvain Groulx, chef de mission MSF Espagne en Centrafrique, explique : « On a réussi à faire la prise en charge des blessés quelques heures après la fin des combats. Nous sommes en train de faire une évaluation afin de pouvoir identifier les besoins pour leur faire la distribution des biens essentiels. Le bilan est d’une trentaine de blessés. On a vu une trentaine de morts. On va toujours continuer à offrir à la population des soins de qualité gratuits ».
Le bilan définitif des combats reste encore incertain. Les liaisons téléphoniques sont toujours interrompues entre Bossangoa, Bouca et les autres villes du pays. Il est difficile d’avoir des précisions sur cette situation d’insécurité qui prévaut depuis quelques jours dans cette partie nord-ouest de la Républiques Centrafricaine