Les évaluations, menées conjointement par les membres du cluster protection et OCHA, ont mis en exergue que presque quatre cent mille (400 000) civils ont fui les exactions et les violences en bref, l’insécurité dans leurs localités ou villages. Ces personnes déplacées vivent dans d’autres endroits à l’intérieur du territoire centrafricain.
Pour se rendre à l’évidence, les acteurs humanitaires et le Haut Commissariat aux Refugiés (HCR), malgré la situation sécuritaire précaire et fragile, ont pu recenser les personnes déplacées dans les zones où les conditions sécuritaires l’ont permis et où il existe une présence humanitaire.
Lors de la collecte des données effectuée entre les mois de février et septembre 2013, il a été constaté que le nombre des habitants des villages a sensiblement augmenté. Trois cent quatre vingt quatorze mille neuf cent soixante dix neuf (394 979) personnes se sont déplacées à cause de l’insécurité. Elles vivent dans certaines villes ou encore en brousse. Du coup, le nombre de personnes déplacées est monté d’un cran, alors qu’au 31 octobre 2012, on estimait à cinquante un mille (51 000), le nombre de déplacés internes.
Ainsi le nombre actuel de personnes en déplacement (394 979) représente 8,3% du nombre total de la population centrafricaine.
Selon Maurice Azonnankpo, chargé de protection du HCR qui dirige le cluster protection en Centrafrique, l’atteinte de ces résultats est le fruit d’un travail concerté. Il explique, « Nous avons atteint ces résultats grâce à un partage et une concertation efficace entre les membres du cluster protection, OCHA, ainsi que d’autres acteurs humanitaires ».
Il ajoute également que « ces résultats ont montré que la préfecture de l’Ouham est la plus affectée par l’insécurité avec 170 823 déplacés internes au cours des deux dernières semaines, y compris 75 300 dans la sous-préfecture de Bossangoa ».
Les populations continuent de se déplacer. Cependant, les acteurs humanitaires éprouvent des difficultés à accéder à certaines zones à cause de l’insécurité. Le samedi dernier, des affrontements ont été signalés dans le village de Bekai, à une soixantaine de kilomètres de la ville de Paoua, obligeant des milliers de personnes à fuir en brousse et au Tchad voisin.
Mais déjà, le HCR et d’autres agences onusiennes ont commencé à assister les déplacés dans les localités de Paoua, Bouar et Bossangoa. Cette agence des Nations unies pour les refugiés souhaite que la situation sécuritaire du pays s’améliore pour lui permettre de renforcer sa présence sur le terrain, ceci, afin de répondre efficacement aux besoins de protection et d’assistance des personnes déplacées.
Erratum :
Dans l’article de sa Une du jeudi 26 septembre 2013, Radio Ndeke Luka a commis une erreur dans son article intitulé « A Paoua, le gouvernement appelle au calme malgré la situation catastrophique dans la région ».
Dans le second paragraphe, lire : « Elle a en outre demandé à cette population de ne pas céder aux manipulations des hommes politiques. Edgar Mbaïkoua, le Conseiller national de l’Ouham-Péndé et la ministre des Affaires sociales, Lucile Mazangué, ont pratiquement délivré le même message, appelant la population au calme. »
Au lieu de : « Elle a en outre demandé à cette population de ne pas céder aux manipulations de Edgard Mbaïkoua, le Conseiller national de l’Ouham-Péndé. »
Radio Ndeke s’excuse auprès, particulièrement du Conseiller Edgard Mbaïkoua, et de ses lecteurs en général, pour cette erreur indépendante de sa volonté. Elle compte sur la confiance et la compréhension habituelles de ses lecteurs qui ont sûrement compris que ceci n’est qu’une erreur.
Radio Ndeke Luka remercie le Conseiller Edgard Mbaïkoua pour sa compréhension et sa tolérance.
Soulignons que le Conseiller Mbaïkoua a participé activement à la mission gouvernementale et du CNT qui s’est rendue dans l’Ouham-Péndé.
La Rédaction