Dans la circonscription scolaire de la Haute-Kotto, la reprise des classes est effective. Des milliers d’élèves qui désertent l’école pour différentes raisons, ont à nouveau repris le chemin des classes.
La reprise des classes est devenue possible grâce à la volonté politique du gouvernement de sauver l’année scolaire en cours d’une part, et d’autre part, grâce au patriotisme des chefs d’établissement qui s’engagent à reprendre l’encadrement de ces enfants. S’agissant des enseignants du primaire, la majorité des instituteurs contractuels regagnent leurs postes d’affectation. Quand au lycée de Bria, certains vacataires consentent d’énormes sacrifices en acceptant d’encadrer leurs élèves. De l’avis de Maurice Manga, président de l’Union préfectorale des parents d’élèves de la Haute Kotto, beaucoup d’efforts de sensibilisation restent à faire afin de convaincre les parents réticents à laisser leurs enfants retourner en classes.
A Yaloké, la rentrée scolaire 2013-2014 s’annonce bonne. Le coup d’envoi des préparatifs de cette rentrée scolaire est donné à l’école Plateau à Yaloké. Les enseignants et les directeurs d’écoles du secteur se sont retrouvés du 23 au 27 septembre. Mathurin Laissé, chef de secteur scolaire de Yaloké, affirme qu’il s’agit de mettre en œuvre la politique du Ministère de tutelle.
« Les enfants des deux sexes, quelque soit leur milieu de résidence, doivent accèdeer à un enseignement de qualité d’ici 2020. Nous sommes obligés de mettre en place une stratégie afin que les enseignants soient préparés pour essayer d’atteindre cet objectif ».
De leur côté, les enseignants affirment sortir de leur atelier de regroupement ressourcés. Simon Pierre Borowoule est l’un des participants.
« Nous avons reçu un plus, et cela va nous permettre de nous préparer par rapport à la rentrée scolaire en cours ».
Intervenu dans un contexte financier difficile, Mathurin Dollo, coordonateur du lycée évangélique de Yaloké, note la volonté affichée des enseignants.
« Ils ont montré lors de ce regroupement qu’ils ont la volonté et un enthousiasme pour démarrer le travail ».
Si la volonté des enseignants est affichée, le reste du travail est celui des parents qui doivent envoyer les enfants à l’école, surtout que les chantiers miniers semblent prendre le dessus au détriment des écoles à Yaloké.
Et à propos de la situation générale de l’Education en Centrafrique et particulièrement dans la Zone d’Observation Pédagogique N°2 (ZOP 2), le ministre centrafricain de l’Education nationale, Marcel Loudégué a été interpellé ce mercredi par les conseillers nationaux au siège du Conseil National de Transition, ancienne Assemblée Nationale à Bangui.
Le chef du département de l’Education a présenté d’abord, la situation du Baccalauréat 2013 dans la ZOP 1, notamment la ville de Bangui. Il a ensuite fait le point sur les stratégies mises en place pour sauver l’année académique 2012-2013 dans la ZOP 2, au nord du pays, zone sérieusement touchée par la crise militaro-politique.
« L’intervention est centrée sur la période de l’organisation des examens, la rentrée, le convoyage des enseignants qui ont fui la guerre et qui sont à Bangui. Dans la deuxième zone, les dispositions se mettent en place. Nous sommes en train déjà de préparer les sujets, les assaillants sont partis, les écoles ont ouvert leurs portes. Le lundi 7, ce sera la rentrée des enseignants ».
Pour Thierry Akoloza, rapporteur général du Conseil National de Transition (CNT), les conseillers nationaux sont moins satisfaits des démonstrations faites par le ministre. Il explique que Marcel Loudégué s’est réservé sur plusieurs points.
« Dans ce genre d’exercice, on ne peut pas s’attendre à une satisfaction à cent pour cent. Le ministre est réservé sur certaines questions posées par les conseillers nationaux. Mais nous avons constaté que le ministre a pris son courage pour faire un bon travail, mais des efforts restent à faire ».