A Bangui, la rentrée scolaire 2013-2014 est effective ce lundi. Plusieurs établissements scolaires, publics et privés du fondamentale 1 et 2 ont ouvert leurs portes. Les emplois du temps et les listes des élèves sont affichées.
A l’école Lakouanga dans le 1er arrondissement, les enseignants ont commencé par des exercices de remise à niveau surtout dans le domaine du français. Des lectures répétitives ont été faites de manière à amener les élèves à une mise en bouche.
La cour de l’école est envahie par les élèves qui sont animés par l’envie de retrouver leurs anciens amis. Nombreux sont les parents qui ont accompagné leurs enfants ce 7 octobre à l’école.
Cette rentrée scolaire a coïncidé avec les cours de vacances qui se déroulent encore dans cet établissement du fondamental 1. Julienne Weyon, institutrice à l’Ecole Lakouanga explique :« Nous sommes pour le moment en cours de vacance et puis en même temps c’est la rentrée. Nous sommes aujourd’hui le 7 octobre ».
Au lycée des Martyrs, les salles de classes sont ouvertes, élèves et professeurs, venus massivement, échangent sur les nouvelles donnes de cette rentrée scolaire. Le vœu de ces lycéens, est de voir le démarrage effectif des cours se concrétiser dans le délai prévu par les textes en vigueur. Blonde Gbali est élèves au lycée des Martyrs.
« Toutes les listes sont affichées avec les noms des admis. Un de nos professeurs nous a affirmé que nous pouvons commencer les cours. Et notre désir, c’est de démarrer les classes, car les études font partie intégrante de notre avenir ».
Du côté du lycée Barthélémy Boganda, la cour est nettoyée, les listes des élèves et les différents emplois du temps affichés. Sylvestre Kétéguia, proviseur de cet établissement, lance un vibrant appel aux enseignants et élèves pour la reprise des cours.
« Laisser les enfants à la maison, c’est courir le risque d’analphabétisme. Nous devons libérer nos enfants pour venir suivre les enseignements. Car leur environnement, c’est dans les établissements, c’est à l’école ».
Cependant, certains établissements, à l’exemple de celle Koudoukou dans le 5e arrondissement et des 36 villas dans le 1er arrondissement, restent toujours paralysées.
Le 2 octobre dernier, le ministre de l’Education Nationale, Marcel Loudégué, était devant les conseillers nationaux à l’hémicycle du Conseil National de Transition, ancienne Assemblée Nationale. Il s’est expliqué sur la situation de l’éducation en Centrafrique et a fixé au 7 octobre 2013, la date de la rentrée scolaire en Centrafrique. Le ministre Loudégué s’était aussi prononcé sur les stratégies mises en place pour sauver l’année académique 2012-2013 dans la zone d’observation pédagogique numéro 2, ainsi que les résultats du baccalauréat 2012 à Bangui.